Archive pour la catégorie 'ma vie'

Pourquoi je suis impatient d’avoir 80 ans

 

Extrait de texte reçu par mail.

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Ma grand-mère, qui vécut jusqu’à 98 ans, disait souvent que la décennie de ses 80 ans avait été une des plus intenses de sa vie. Elle racontait qu’elle avait ressenti, non pas un rétrécissement, mais un développement de sa vie intérieure et de ses perceptions. A 80 ans, vous avez une longue expérience de la vie : pas seulement de votre vie, mais aussi de la vie des autres. Vous avez vu des triomphes et des tragédies, des victoires et des défaites, des révolutions et des guerres, de grandes réussites et de grandes catastrophes. Vous avez vu des théories s’imposer, puis être renversées par la réalité des faits. Vous êtes plus conscient de la fragilité des choses, et plus ému devant la beauté, la fragilité, l’innocence. A 80 ans, vous pouvez regarder les événements de loin et mettre l’Histoire en perspective d’une façon qui n’est pas possible plus tôt. Vous pouvez imaginer, sentir dans vos os, ce qu’est un siècle, chose impossible à 40 ou même 60 ans.

Je ne considère pas la vieillesse comme une période plus triste qu’il faut endurer, mais comme un temps de liberté, où vous êtes libéré des urgences souvent factices que vous vous étiez imposées dans votre jeunesse. Vous êtes libre d’explorer ce qu’il vous plaît, et de ré-explorer les pensées, les sentiments et les événements qui ont fait votre vie.

Sante Nature Innovation

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PS.- âgée de 77 ans, je confirme les dires de cette grand-mère. Chaque âge a ses plaisirs et il ne serait pas normal que, passé 70 ans, la vie devienne triste, pénible et ennuyeuse.

Certains penseront qu’on n’est plus dans le coup, pourtant, nos réactions sont le résultat de notre vécu, riche en leçons et si nous avons eu la chance de les apprendre alors, notre vie est une source intarissable d’expériences et de savoir. Yaël

 

trouvé sur facebook : vérité et liberté

 

 

Pascal Tremblay

Quand la Vérité n’est pas Libre, 
la Liberté n’est pas Vraie. ☼((Jacques Prévert))☼

Paix et Liberté ne Peuvent Être Séparées, Car Personne
ne Peut-Être en Paix Tant Qu’il n’est pas Libre. ☼((Malcom X))☼

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pas d’accord du tout :

certains programmes télé sont, soit divertissants, soit instructifs, j’ai donc le choix et si rien ne me plait, je peux toujours fermer la télé.

Devenue végétalienne, je ne mange que des légumes et fruits que je cuisine moi-même.

J’ai comme tout le monde le téléphone que je n’utilise qu’en cas de besoin et dont je n’abuse pas et je trouve normal de payer pour les services qu’il me rend.

En ce qui concerne la politique, partant du principe que tous les partis se valent quoi qu’ils disent, la prochaine fois, je voterai pour celui qui n’a pas encore goûté au pouvoir, persuadée qu’il ne peut pas faire pire que les dirigeants précédents et actuels.

Ma banque ne me vole pas, elle prend une commission pour services rendus ce que je comprends. 

Je me déplace le plus possible à pied, n’ayant plus depuis longtemps de moyen de transport personnel, je voyage en bus si j’y suis obligée et je trouve normal de payer mon ticket.

Enfin, en ce qui concerne les infos dont je pourrais avoir besoin, je m’adresse aux spécialistes selon le cas :

-docteur pour la santé,

-avocat pour la loi etc…

tout en me réservant le droit de décider si les conseils qui m’ont été donnés sont judicieux ou pas et pour le savoir, je me sers de mon bon sens. Yaël

 

Publié dans:ma vie, mes écrits et ceux des autres |on 4 décembre, 2015 |Pas de commentaires »

la passagère du dernier train.

 

 

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15/08/2009

 

Si on m’avait dit il y a encore quelques jours que j’écrirai de nouveau, j’aurais souri sans plus et je serais passée à autre chose.

 Seulement voilà ! l’imprévu, cela existe et c’est d’ailleurs ce qui fait le charme d’une vie déjà bien remplie et sur laquelle on pense avoir tout dit.

 Un jour,  une lectrice m’a dit : « tu as écrit sur ta vie de ta naissance à ta venue en Israël, mais sur ta vie dans ce pays que tu as choisi, y a t il quelque chose ?

 

Non, il n’y avait rien.

 

Une fois encore ma muse a bien voulu me souffler les mots pour parler de 34 ans de présence dans le pays de mon cœur et voilà ce qu’elle m’a dit d’écrire :

 Je suis née pour la deuxième fois le 7 Mars 1981, lorsque j’ai posé le pied sur cette terre qui m’a accueillie et sur laquelle je vis depuis plus de  34 ans : ISRAEL .

 Pourtant, rien ne me prédisposait à ce bouleversement total car née bien française, bien catholique, bien parisienne, bien secrétaire, mal mariée, j’aurais dû rester ce que j’étais et continuer mon petit bonhomme de chemin jusqu’à la retraite, percluse de rhumatismes, apprendre à compter en euros, zapper de la 6 à TV5 en passant par « ARTE » enfin, tout ce qui fait le « bon français »

 Seulement, c’est plus fort que moi, je dois toujours faire autrement que les autres ; mes parents se sont lamentés d’avoir une fille pareille, mon entourage à fait de moi  une folle avant l’âge, ah oui ! je me souviens aussi, j’étais une « loser » je ne savais pas saisir les chances qui passaient sur mon chemin et qui aurait dû faire de moi une citoyenne, femme épouse, mère, amante, matérialiste et bien pensante  comme il se doit.

 Non ! il fallait toujours que je parle de choses qui dérangent par exemple de l’attitude des « petits blancs » en Afrique, pays dans lequel j’ai vécu 6 ans et où j’ai vu comment mes semblables se conduisaient envers les autochtones, le rictus plein de mépris, ou encore des questions qui dérangent sur certains évènements qui ont eu lieu pendant la deuxième guerre mondiale et que tout le monde ou presque s’est empressé d’oublier de façon à, pour certains, soulager une conscience d’un poids très lourd.

 Je passe ici sous silence les faux-culs, les hypocrites et autres qui ont sillonné mon chemin.

 Eh bien un jour, j’ai compris pourquoi, étant différente de beaucoup d’autres, ma vie ne pouvait pas être telle que la leur.

 J’ai mis 20 ans à réaliser que mon destin était ailleurs et surtout là où se trouvaient des gens qui avaient souffert de la méchanceté, de l’indifférence, de la cruauté de la race à laquelle j’appartenais.

 Quand tout fut clair pour moi, j’ai pris une valise, 500 dollars et je suis partie, à 42 ans, vers ce petit point figurant sur la carte et qui s’est appelé de noms divers du genre : Canaan, Palestine, Israël, un petit point qui dérange tant de gens, qui est une épine dans le talon de tellement de jambes, qu’on l’a, au gré de la fantaisie de chacun , affublé d’un nom, puis débaptisé, et rebaptisé sans oublier au passage d’essayer de jeter à la mer les intrus qui osaient prétendre avoir un droit historique d’y fouler le sol.

 Ce peuple à la « nuque raide » (dixit Gl de Gaulle) appelé aussi « le peuple du livre »n’aurait rien d’exceptionnel si on l’avait laissé vivre sa petite vie bien tranquille sans s’occuper de lui mais voilà ! dès le départ, il a dérangé et cela commence lorsque dans les livres religieux, il est écrit qu’il s’agit d’un peuple différent des autres et « élu de D-ieu » que d’orgueil n’est ce pas ? à moins qu’il ne s’agisse d’une mauvaise interprétation du mot « différent » en effet, être différent ne veut pas dire (sauf pour les mal léchés) supérieur ou inférieur, cela veut dire « AUTRE » comme peuvent l’être les gens de différentes couleurs de peau, de différentes tailles ou poids.et comme en plus, ils avaient le toupet d’avoir une histoire plus  ancienne que celle de beaucoup d’autres et détenteurs de l’ancien testament, berceau des trois grandes religions monothéistes, il n’en fallait pas plus pour vouloir anéantir ce monstre orgueilleux qui s’appropriait tout ce que les autres revendiquaient.

 Donc, tout au long de l’histoire, on les affuble de signes permettant de les distinguer des autres, on fixe des taxes spéciales rien que pour eux, on les chasse de là où ils vivent depuis des générations et on les rappelle quand on se rend compte que sans eux, les affaires périclitent, on les extermine (du moins on essaie) dans des camps de la mort, des négationistes diront que cela n’a jamais existé, et beaucoup le croiront car cela soulage la conscience de plus en plus lourde et noire des « ON » décidément très en colère.

 Qui sont donc ces gens, qui me reçoivent en 1981, qui vont me parler, m’aider, m’aimer ? qui vais-je rencontrer alors que dans les premières années de ma présence sur ce sol, tout semble avoir été prévu d’avance ? je n’ai qu’à me laisser guider au gré des rencontres dans la rue, dans l’autobus ; à peine je cherche où me loger que je trouve ; un travail ?  il vient à moi, apprendre l’hébreu et déjà l’oulpan me tend les bras ; me convertir ? tout ce qui, au départ, semblait problématique, va s’enchainer pour me faciliter la tâche. Comment, dans de telles conditions, ne pas penser que je suis sur le chemin qui est le mien, que je suis en train d’accomplir mon destin ?

 mais que suis-je venue faire exactement ici ?diariste+fb+alt+13/09/2015

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En France, un rabbin à qui j’avais confié mon désir de devenir juive m’avait répondu très gentiment que D-ieu ne commettant jamais d’erreur, si j’étais née chrétienne, je devais le rester.Mais vingt ans après, forte de toutes les découvertes que j’ai faites sur ce peuple et son histoire, je suis venue ici pour demander pardon au nom des gens de ma race, de ce qui a été perpétré contre lui,  pour vivre avec ceux qui ont été haïs et non avec les bourreaux.

 Au début, je ne comprends pas bien ce que l’on me dit car je ne maîtrise pas cette langue que je vais apprendre à lire, écrire et aimer mais cela n’a pas d’importance car les problèmes que je rencontre ont été vécus par tous ceux qui sont arrivés avant moi, alors à coup de mimiques, de gestes, on s’explique, et ça marche.

 Ici, la plupart des gens viennent d’ailleurs, de tous les coins du monde et ont amené avec eux, leur langue, leur culture, leurs souvenirs, c’est un patchwork inimaginable. A cela s’ajoute la façon de vivre et de penser : il y a les religieux, les laïcs, les athées, les politiquement corrects, ceux de gauche,  de droite, les grincheux, les  universitaires et les illéttrés, les séfarades et les ashkénazes, les bronzés, et les blonds aux yeux bleus, les bons et les mauvais, les riches et les pauvres, les honnêtes et ceux qui le sont moins ou pas du tout.

 Ici, on fait des gestes, on parle fort, on bouscule, on ne respecte pas la priorité dans les autobus, on y fume même et il faudra des mois pour que les voyageurs les plus récalcitrants, acceptent d’éteindre leur cigarette avant d’y monter.

 La discipline n’existe que dans l’armée, mais dans le civil c’est un peu la foire où chacun joue des coudes pour se faire entendre et s’affirmer. Mais malgré tout, cela est fait dans la bonne humeur et les coups de gueule ne durent jamais bien longtemps car si la susceptibilité  est à fleur de peau, le fond dans l’ensemble est bon.

 Mon premier souci est de parler l’hébreu, seul moyen pour pénétrer cette société qui semble m’attendre. L’oulpan dans lequel je fais mes premières armes est un modèle du genre, avec des enseignantes de métier et qui savent d’expérience les problèmes que rencontrent tous les nouveaux immigrants, problèmes qui ne sont pas les mêmes, qu’il s’agisse d’élèves venus des pays arabes, d’Amérique, ou d’Europe . Les cours ne se font qu’en hébreu avec moult gestes et expressions du visage.

 Dès le début, je m’applique, moi, la si mauvaise élève d’antan, qui se retrouvait toujours dans la classe auprès du poële l’hiver. De retour à la maison je fais mes devoirs, je répète et à haute voix dans la petite chambre qui me sert de logis des dizaines de fois les mêmes mots pour bien les savoir le lendemain matin et en apprendre d’autres et d’autres encore.

 Cinq mois de cours à raison de 4 heures par jour, 6 jours par semaine puis l’examen qui débouche sur le diplôme qui permet, soit de commencer à se débrouiller seul dans la vie, soit de continuer en deuxième année ce que je fais.

 Les profs aiment les élèves comme moi qui les récompensent un peu des efforts qu’ils font pour faire rentrer, dans des crânes pas toujours prévus à cet effet, une langue qui pourtant n’est pas difficile mais qui ne se construit pas comme toutes les autres, qui s’écrit de droite à gauche, en signe inconnu pour presque tous, et dont la grammaire n’a rien à voir avec celle des autres langues, mais quand on fait ce que l’on fait quelque chose  avec amour et avec le désir de réussir, tout devient simple, très simple.

 Et puis je comprends une chose que l’on ne m’a pas dite : il ne faut pas chercher dans sa langue maternelle des points communs avec l’hébreu car…. Il n’y en a pas. Il faut donc oublier les règles de grammaire et d’orthographe du français et accepter des nouvelles règles totalement différentes de l’hébreu.

 Comme ces enseignantes m’ont à la bonne, je suis invitée très souvent chez elles pour les fêtes, ou pour un simple petit café, on me passe des livres pour me faciliter la lecture, on me donne des conseils, on me fait des compliments, on m’encourage. Ces trois classes seront pour moi un souvenir fantastique dont je me souviens encore aujourd’hui comme si c’était hier.

 J’ai aussi trouvé des petits boulots au noir puisque en tant que touriste, je n’ai pas le droit de travailler mais je dois passer par là car je n’ai pas les moyens de vivre à mes propres crochets.

 Je garde des personnes âgées, en fin de vie et parlant français car ma réputation s’est faite de bouche à oreille et dès que je suis libre, un autre emploi m‘est offert.

 C’est ainsi que durant des années, je n’aurai jamais à chercher du travail, des petits bouts de papier seront glissés sous ma porte avec nom et numéro de téléphone pour un nouveau job, à tel point que cette facilité m’inquiète car si un jour la chance me quitte, je ne saurai pas, après des années de présence dans ce pays comment on cherche du travail ou encore à se loger.

 Bien sûr je rencontre des gens ici et là qui deviendront pour la plupart des amis qui me feront découvrir la ville, qui me parleront de leur vie qui me feront goûter à leur cuisine, je découvrirai des mentalités très différentes de la mienne, certaines qui me plairont beaucoup, d’autre moins mais sur ce point, et même après des années de présence ici , je ne changerai pas et resterai celle que j’ai toujours été.

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De rencontres en rencontres, j’ai fait la connaissance de Geneviève, une française plus âgée que moi qui travaille dans une société dont le trésorier est un rabbin francophone, ministre des prisons.

 Geneviève à été très émue par mon histoire et encore plus par ma démarche et elle a parlé de moi autour d’elle, alors, lorsque je décide de me convertir, c’est tout naturellement  qu’elle me présente au ministre qui va m’aider à trouver le chemin de la conversion chose qui n’est pas facile car le rabbinat est, avec raison, contre les conversions et met plein d’embuches sur le chemin de ceux qui veulent devenir juifs, ceci pour éprouver la solidité de leur désir, car chez les religieux, une conversion pour obtenir la nationalité qui permet de travailler est une très mauvaise raison et pour épouser un ou une juive est encore pire.

 Il faut comprendre qu’être juif n’est pas facile, cela comprend une infinité de règles, 613 commandements, applicables chaque jour et qui concerne, la vie sous tous ses angles, la vie familiale, la nourriture, les fêtes que l’on se doit de connaître à fond pour en respecter toutes les règles et les commandements qui s’y appliquent.

 Alors, si les juifs eux mêmes, nés dans un milieu religieux et ayant baigné depuis l’enfance dans tous ces rites, s’en détachent, recherchant une vie plus facile et plus agréable selon eux, un converti ne tiendra pas le coup et abandonnera très vite les promesses que pourtant il a faites ; ayant épousé un ou une juive, ce ou cette dernière sera elle aussi perdue pour la communauté or, on dit ici que « lorsqu’un juif quitte la communauté, c’est toute la communauté qui est en deuil » Ce qui explique que les Rabbins, ne cautionnent pas les conversions et font tout pour en dégoûter celui qui en fait la demande.

 D’ailleurs cette aide que je reçois va, au début, me nuire car on me fait savoir que je suis acceptée aux cours uniquement parce que l’on m’a imposée, mais ceux-ci  terminés, je devrai me débrouiller pour continuer seule les démarches à faire alors que pour les autres élèves, tout se fait jusqu’au bout dans cet établissement.

 Comme je ne comprends pas bien la portée de telles paroles, je ne m’alarme pas et  débutent alors des cours qui vont durer 7 mois à raison de 2 h par jour, le soir, 5 jours par semaine et là, un sérieux problème va se poser : mes connaissances en hébreu sont suffisantes pour le parler de tous les jours mais insuffisantes pour les règles religieuses car comportant un vocabulaire qui m’est inconnu.

 Or prendre par écrit, deux heures de cours par jour dans une langue dont on ne comprend pas la plupart des mots,devoir retranscrire ce que l’on ne comprend pas avec des signes qu’on ne dessinent que très lentement, rend impossible ou presque la révision du cours sur lequel on ne revient pas le lendemain car il y a beaucoup de choses à apprendre et peu de temps pour le faire.

 Je cherche donc une famille juive religieuse francophone qui accepterait de m’apprendre en français ce que je n’ai pas compris en hébreu et… je la trouve, mieux encore, celle famille habite en face de l’école religieuse ; je suis sauvée mais un petit miracle va se produire me prouvant là encore que je suis sur le chemin qui est le mien.

 Régine a un jour un problème et ne peut me recevoir le soir même pour ma révision de cours, alors elle traverse la rue et sonne à la porte de l’école. C’est mon maître qui lui ouvre et il va donc apprendre, et les problèmes que je rencontre dans l’apprentissage des cours et les efforts que je fais pour réussir et quand en plus on lui dit que je m’occupe d’une femme mourante et ce, 24 heures sur 24 sauf les quelques heures de cours durant lesquels on me remplace, il fait part de sa découverte à la direction qui me convoque aussitôt ; le directeur, un homme que je n’avais pas trouvé très sympathique au début,m’annonce que devant ma bonne volonté et mon sérieux dans les études, je serai comme les autres élèves et irai jusqu’à la conversion complète dans cette même école.Comme d’habitude, une aide qui arrive sans prévenir, comme tombée du ciel ……

 Le Rabbin qui nous fait la classe est un homme que je n’oublierai jamais. Il est arrivé en Israël il y a quelques années, venant d’Amérique et dès qu’on le voit on sent qu’il est plein d’amour envers le monde tout entier. Il fait ses

cours avec amour, nous apprend les prières avec amour, nous parle de sa famille avec amour ; alors, dans de telles conditions, plus rien n’est difficile à comprendre et à assimiler.

Les cours sont finis, l’examen a été passé et réussi, reste à faire « cachériser la maison » c’est à dire que des religieux viennent la nettoyer pour la rendre pure ; puis le « mikvé » le bain sacré qui se passera à Nazareth. Trois rabbins, posent des questions dont nos réponses prouvent que nous avons bien appris ce qui nous sera nécessaire pour mener une vie religieuse selon les règles.

 Ensuite, nous nous trempons dans un bain, une prière est faite par un des trois rabbins et c’est fini, me voilà devenue juive pour le pire et le meilleur.Cela non plus je ne l’oublierai jamais car la cérémonie était très émouvante et je le sens, je viens de donner une identité à mon âme, je resterai celle que j’ai toujours été mais à l’intérieur de moi-même, un bien-être immense s’est installé et y restera jusqu’à mon dernier souffle.

 Au ministère de l’intérieur, je vais chercher ma nouvelle carte d’identité. Je n’ai changé que mon prénom « Yaël » contre « Jeannine » et j’ai gardé mon nom de famille « Avranche » mais lorsque mon père m’enverra une lettre dans laquelle il me demande comment j’ai pu faire entrer dans une famille aussi française  que la nôtre un prénom aussi juif, je retournerai au ministère pour faire changer également mon nom de famille qui deviendra « Avraham » ainsi les choses sont bien claires : les juifs avec les juifs, les goys avec les goys.

 Mon père n’en saura jamais rien car déjà malade, je n’ai pas l’intention de faire son éducation et comme il mourra peu après, les choses en resteront là. Pour m’avertir de son décès, je recevrai un télégramme très laconique « père décédé » non signé.

 Quant à ma mère, elle me trahira aussi, le moment venu, en se servant d’un de mes fils pour se venger. Décidément,  on ne m’aime pas beaucoup dans mon ancienne famille.

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Les mois qui vont suivre vont être très bizarres car je n’ai plus au dessus de la tête cette chape de plomb que je ne sentais pas certes, mais maintenant qu’elle a disparu, je fais la différence, alors un instant décontenancée, je vais me contenter de vivre ma petite vie de tous les jours et commencer à…. m’ennuyer.

 Et c’est là que tout va basculer, je ne vais pas m’en rendre compte mais c’est à ce moment que je vais donner à ma vie un tournant qu’elle n’aurait jamais dû prendre.

 On le sait maintenant je crois au destin, à celui auquel on participe, celui que l’on construit parfois un peu en aveugle mais malgré tout guidé par…..mais aussi celui qu’on rate par entêtement, stupidité ou encore lorsqu’on laisse son instinct dominer son mental.

 J’ai rencontré « Iori » dans mon travail ; nous nous relayons au chevet d’un grand malade. Iori est Yéménite, pleine de vie, très charismatique, se sentant bien partout et elle va me faire découvrir le « tel-Aviv by night »Avec elle, je vais aller danser dans des boites pour célibataires des deux sexes sur une musique des années 60, celle que j’adore et là, un boulevard s’ouvre devant moi, des rencontres à la pelle, des aventures à la louche autant de choses que je n’ai jamais vécues à ce point. J’ai 45 ans, je perçois confusément que le temps de plaire va bientôt se terminer pour moi et si j’ai encore un peu de succès, je dois en profiter pour me tricoter des souvenirs pour mes vieux jours.

 Cette vie que malgré tout je ne regrette pas, va durer quelques années. Je vais rencontrer des hommes  mariés mais qui se disent célibataires, des types un peu largués et qui cherchent sans le dire, une bobonne pour laver leur linge et les nourrir, d’autres pas très recommandables, mais qui heureusement ne feront que passer dans ma vie. Le seul problème c’est que ce genre de vie, incompatible et avec ma conversion, et contraire à ce dont mon âme a besoin, va m’éloigner de mon véritable chemin, je ne rencontrerai pas les gens qui auraient pu me conduire vers une autre sorte de vie et quand je m’en rendrai compte, il sera trop tard. Tout ce qui va suivre ne sera pas ce que j’aurai dû vivre ; j’espère un instant que la chance que j’ai laissé passer va repasser mais je le sais maintenant, 20 ans après il n’en sera rien.

 Même si je suis consternée de constater que j’ai fait une grosse bêtise, la vie ne s’arrête pas pour autant ; de plus j’ai appris que lorsque l’on fait une erreur, il est inutile de se sentir coupable le reste du temps ; les erreurs sont là pour en comprendre le sens et à partir du moment où on ne les recommence pas deux fois, la leçon a été utile.

 Maintenant que je peux travailler au grand jour, je continue à m’occuper de personnes agées mais là, officiellement. Je suis inscrite sur la liste des aides-soignantes du plus grand hopital de Tel-Aviv et je ne manque jamais de travail.

 C’est ainsi que je vais oeuvrer plus de 4 ans dans une famille composée du vieillard « Stéphen » et de sa fille « shoshana » qui elle, travaille comme secrétaire dans ledit hôpital et dans le service gériatrique et a donc accès à la liste des meilleures postulantes.

 Ces quatre ans ½ seront très dures à vivre car hormis les premiers mois destinés à faire connaissance, je me rendrai compte que je suis tombée dans une famille de parvenus, imbus de leur statut social, méprisant pour tout ce qui ne leur ressemble pas.

 Stéphen, 90 ans, d’origine tchékoslovaque, docteur de son état, passe son temps à raconter son passé dans lequel il a, bien entendu, un rôle primordial, faisant de tout son entourage des subalternes bien dressés et il attend de moi,que je m’incline et réponde à ses moindres désirs, mais lorsque, lors d’une douche, il croit avoir le droit de s’approcher un peu trop de moi avec un regard lubrique et que je refuse ses avances dont j’aurais dû, selon ses dires, être très fière, les choses vont se compliquer car maintenant il a peur de ma réaction vis à vis de sa fille, vais-je lui parler ? et si oui, comment vais-je raconter ? doit-il parler le premier de façon à raconter l’histoire à son avantage ?

 Je ne sais pas ce qu’il a fait, ni ce qu’il a dit, et comment, mais sa fille va me prendre en grippe et pour un rien me rabaisser autant qu‘elle le pourra faisant de moi parfois sa bonne à tout faire.

 Alors je vais retrouver peu à peu le caractère que j’avais en Afrique et en France, je vais moi aussi me battre à ma manière, d’abord par le silence, ensuite par le refus non exprimé de faire les tâches qui, d’après moi, ne m’incombent pas.

 La tension monte chaque jour d’un cran et un jour le drame éclate ; Stéphen me fait savoir par des mots blessants dont il a le secret que je ne vaux rien, que je ne sais rien, que je ne suis rien et que des gens de mon espèce n’ont que deux droits : celui d’exécuter les ordres et de dire merci.

 Le choc a été rude mais grâce à lui, de retour à la maison, j’écrirai un livre, « Une étoile au fond du coeur » livre dans lequel je parle du mépris des petits blancs pour les africains lors de mon séjour en Côte d’Ivoire, mépris qui ressemble fortement à celui dont je viens de faire les frais.

 Quant à la suite, elle  est simple. J’ai arrêté de parler à mon malade me contentant de faire mon travail, lui, a essayé de s’expliquer, de se justifier en vain, je suis un mur et si cela ne plaît pas, il faut que l’on me renvoie mais comme cela coûte très cher et qu’il faudra trouver une raison autre que la véritable, on va me supporter encore quelques temps,

 Stéphen va tomber malade, il est hospitalisé et vit ces derniers instants. Je suis là près de lui, je sens qu’il veut partir mais aussi que quelque chose le retient parmi nous, et tout à coup je réalise que sa kippa ( petit chapeau rond des gens croyants ) est dans le tiroir de la table de nuit ; je la sors, je la lui pose délicatement sur le crane, il prend une grande inspiration et le regard dans le vide, nous quitte pour toujours.

 Pendant mon séjour dans cette délicieuse famille, la guerre du golf a éclaté. Nous sommes en 1990, j’ai 52 ans, j’habite A tel-aviv un deux pièces bien grandes et un superbe balcon de 6 mètres de long. L’immeuble s’est vidé de ses locataires le temps du conflit car ceux-ci sont allés  vivre dans leur famille située dans des villes plus calmes, je suis donc seule le jour où des éclats de missile s’écrasent à 1mètre 50 de mon immeuble ravageant tout sur leur passage, coupant l’électricité, mettant le feu aux voitures en stationnement.

Un instant l’immeuble à tremblé sur ses fondations, j’ai attendu qu’il s’écroule, un grand silence s’est installé jusqu’au moment où des bruits et des cris ont été perçus dans les escaliers ; les pompiers, la police, la télévision grimpent quatre à quatre les étages à la recherche de morts ou blessés, j’ouvre ma porte. On veut me faire sortir mais je refuse car j’ai des bêtes avec moi, 6 chats et 2 chiennes et il n’est pas question que je les laisse seules.  Les pompiers constatent qu’il n’y a pas de danger car la fumée émanant des véhicules qui brulent n’arriveront pas jusqu’à chez moi puisque j’habite à l’arrière de l’immeuble.

 Un micro à la main, une caméra sur l’épaule, les gens de la télé m’interrogent, je raconte, bien peu de chose en vérité car c’est le 19ème missile qui s’abat sur la ville et c’est toujours la même histoire.

 Il n’empêche que quelques jours après , je serai invitée à participer à une émission de télé ; j’aurai mon petit instant de gloire, plus tard je recevrai des lettres de téléspectateurs ; l’un me demande en mariage (il paraît que je ressemble comme deux gouttes d’eau a une ex-amie qu’il a beaucoup aimée) et moi, j’apprécierai toujours la délicatesse des israéliens qui, croyant faire un compliment, se ridiculisent sans s’en rendre compte, une autre lettre me proposant de m’occuper d’une vieille mère bien gentille, et aussi on veut bien mettre à ma disposition une chambre puisque l’on a compris, ce qui est faux, que je n’ai plus de maison.

 Et puis le rideau retombe, la guerre se termine, chacun retourne à ses petites mesquineries quotidiennes.diariste+fb+alt+16/09/2015

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Lorsque Stéphen décède, j’ai 55 ans. Au point de vue travail, les choses ont changé car les services de l’immigration et du travail ont accepté que des femmes venues des Philippines viennent s’occuper, 24 heures sur 24 de personnes âgées, à des prix défiant toute concurrence, donc le travail est plus dur à trouver.

 Heureusement pour moi, les services de main d’œuvre sont compréhensifs et savent qu’à mon âge, mon métier est de plus en plus difficile à faire car souvent il faut s’occuper de grabataires et donc avoir un bon dos et de la force. Je vais  obtenir, et ce, jusqu’à ma retraite, une somme mensuelle modeste certes, mais qui m’aidera à tenir le coup jusqu’à mes 60 ans et me permettra malgré tout de travailler sans toutefois avoir le droit de dépasser une certaine somme mensuelle, salaire et aide confondus.

 Une société genre « manpower » s’installe à côté de chez moi et je vais travailler toujours comme aide-soignante mais seulement 3 ou 4 heures par jour et à côté de mon domicile. J’ai très peu pour vivre mais comme j’ai toujours su me contenter de ce que j’avais et que mes goûts sont modestes, je vais tenir le coup sans trop de problèmes.

 Deux choses vont changer ma vie : la première c’est que je vais me mettre à étudier l’astrologie par correspondance ; des études formidables qui vont me plaire infiniment. Parallèlement, je vais découvrir que dans mon quartier, beaucoup de chats abandonnés errent, malades, maigres, malheureux, or j’ai toujours aimé les bêtes et petit à petit, je vais d’abord les nourrir, mais aussi les soigner. Des vétérinaires  vont m’apprendre les rudiments à connaître pour soigner les maladies les plus faciles : diarrhées, infection des yeux, des oreilles, champignons etc…et comme j’ai toujours aimé la médecine, je vais comprendre très vite comment faire et les résultats seront très encourageants.

 Mais bien sûr cela ne plaît pas à tout le monde ; il y a ceux qui s’arrêtent et me sourient, ceux qui s’arrêtent et me demandent si je n’ai pas quelque chose de plus intéressant à faire, ceux qui ne comprennent pas comment je peux dépenser mon argent à des « choses » si peu importantes alors que des enfants meurent de faim à travers le monde, et quand je demande à ces mêmes gens  à quels organismes ils cotisent, ils partent sans répondre et enfin les derniers, les plus virulents qui vont jusqu’à lever la main sur moi, je les regarde bien en face, qui va céder ? eux, car ils baissent le bras.

 Des années plus tard, d’autres gens ont pris le relais, les « pas d’accord » sont soit morts, soit ont fini par accepter ce qui est inévitable, presque tous les chats ont été stérilisés, et donc à de rares exceptions près, il n’y a plus, ni aveugles, ni malades, ni malheureux.

 Dans mon immeuble, il y a de l’eau dans le gaz entre les propriétaires et moi ; la propriétaire surtout ne peut plus me sentir car je ne me plie pas aux règles qu’elle et son mari ont instituées depuis des lustres et qui consiste à descendre chez eux pour un rien et de papoter sur tout et sur rien mais surtout sur les autres locataires, au lieu de cela, je leur remets chaque mois le chèque de mon loyer dans leur boite aux lettres et en dehors du bonjour obligatoire quand je les croise, je ne leur parle pas.

 De plus ils ne peuvent pas me  jeter dehors car j’ai un contrat à vie dans cet appartement, contrat qui existe ici et que j’ai obtenu alors que j’étais nouvelle immigrante.Donc la guéguerre a commencé, on bave sur mon compte, si on le peut, on me vole mon courrier, on dépose des crottes de chats et chiens devant ma porte et pour cela on se sert d’un voisin qui obéit comme un petit chien à ses nouveaux maitres de peur d’être jeté dehors car lui ne bénéficie pas du même contrat que moi. Comme d’habitude, je ne dis rien, je nettoie, j’achète une bombe de gaz lacrymogène que je porte suspendue autour du cou et bien visible, dans le cas ou…..et j’attends.

 Un jour, le propriétaire meurt d’une crise cardiaque ; sa femme qui ne s’est pas calmée pour autant, continue ses manigances jusqu’au jour où après avoir fait quelques travaux dans l’immeuble, elle demande à chaque locataire sa participation aux frais.

 Je demande copie de la facture, je ne la recevrai jamais, car il s’agit d’un travail fait au noir ce qui n’a pas empêché la méchante femme de prétendre avoir payé des sommes bien plus importantes que celle indiquée et comme par ailleurs j’ai quand même donné un acompte dont j’ai fixé moi-même le montant car des travaux ont bien été effectués, on ne peut pas m’accuser de ne pas payer. Peu après, la proprio est hospitalisée. Elle décédera peu après. Ses enfants ont repris la gérance de l’immeuble, ils ne m’ont jamais rien demandé, nous entretenons de bons rapports, je paie ce que je dois. Encore un problème qui a trouvé sa solution avec l’aide de …..

 Un jour, j’ai mis fin à mes sorties nocturnes j’ai quitté la scène en pleine gloire et avant de recevoir des tomates pourries. Mes amis et connaissances n’ont rien compris à ma décision car je n’ai rien expliqué non plus, mais j’ai tenu le coup et petit à petit, les coups de fil ont cessé et j’ai  eu la tranquillité que je recherchais.

 J’approche de la soixantaine, je vais enfin pouvoir m’arrêter de travailler, mes connaissances me disent que je vais drôlement m’ennuyer quand je n‘aurai plus d’occupations, mais moi je sais que ce n’est pas vrai.

 Ce que je retiens de ces presque 20 ans auprès des personnes âgées, c’est que je ne veux pas devenir comme elles. Le vieillissement physique est inévitable et il ne faut pas lutter contre mais  l’accepter tout simplement, mais les doléances tendant à se plaindre sans cesse pour des broutilles, à critiquer tout et rien, ce n’est pas pour moi. Je veux faire des années qui me restent à vivre, des moments agréables, je veux continuer à m’intéresser à tout, je veux entretenir mes neurones, je veux…. Je veux…. Oui je veux encore tellement de choses.diariste+fb+alt+ 17/09/2015

 frise th

Octobre 1998, j’ai 60 ans, je suis retraitée, la dernière ligne de ma vie vient de commencer, je ne sais pas bien sûr combien de temps elle va durer et je ne peux pas dire si je veux qu’elle soit longue ou courte, la seule chose que j’espère c’est que mes 9 chats partent avant moi pour le reste je m’en remets à D-ieu ou au destin.

 Mais je constate une chose, Quand l’avenir n’est plus mesurable, le passé prend des dimensions très importantes, chaque petit détail est revu et corrigé, on passe en revue les bons moments et les moins bons comme autant d’expériences vécues, on se demande ce qu’il reste d’important à faire.

 Et internet va entrer dans ma vie. Là encore il s’agit d’une décision que j’ai prise alors qu’un mois auparavant, j’ignorais tout de la toile. Je ne comprends pas comment cette idée m’est venue, elle aussi m’a-t-elle été inspirée par……c’était en 2008, en mars, que j’ai fait mes premiers pas sur le web et depuis c’est devenue ma principale occupation. J’ai eu beaucoup de chance de vivre à cette époque et de m’adapter à des moyens si modernes.

 Beaucoup de gens on peur de la mort et ils commettent l’erreur de refuser d’en parler, ils en font un sujet tabou et lorsque leur heure est arrivée, ils s’accrochent de toutes les forces qui leur restent, à ce petit souffle de vie.

Ils oublient que cette vie qui est en train de s’en aller est celle qu’ils critiquaient souvent, se plaignant de tout.

 Moi, je veux la voir venir, je veux la sentir s’approcher pour me prendre, je veux pouvoir faire un dernier examen de conscience, je veux être maître de ma vie jusqu’au dernier moment  mais mes prérogatives s’arrêtent là, c’est pourquoi je suis contre l’euthanasie ou le suicide car l’homme touche là un sujet dont il n’est pas le maître, celui-ci appartenant à D-ieu.

 Je voudrais aussi savoir si comme beaucoup , j’aurai la chance de voir ce tunnel par lequel on passe pour arriver dans le lieu qui nous attend, je veux savoir si tout ce que j’ai pensé concernant l’autre monde s’apparente plus ou moins avec ce qu’il y a de l’autre côté.

Et enfin que voudrais savoir si ce D-ieu dans lequel j’ai tant crû existe et aussi ce qu’il pense de moi, de ma vie, de ce que j’en ai fait.Y- a- t-il une autre vie après la mort ? et si oui est elle comme je l’ai imaginée, revient-on sur terre pour une nouvelle expérience ou part-on dans des mondes supérieurs lorsque la vie que l’on a menée sur terre à été conforme à ce que l’on attendait de nous. ?

 Cette suite ressemble-t-elle au poème que j’ai écrit ?

ENTRE DEUX MONDES

 

 

Je suis là, ne vois rien mais j’entends,

Le bruit des pas, les murmures étouffés,

Où suis-je et surtout depuis quand ?

J’aimerais bien savoir ce qui m’est arrivé.

 

 Hier on m’a parlé, je connaissais la voix

Mais que m’a-t-on dit ? je ne m’en souviens pas

Et puis, cette odeur qui m’est familière

Qui me rappelle quelqu’un, qui me rappelle ma mère.

 

 Je ne sens pas mon corps, il ne me fait plus mal

Aurais-je été victime d’un accident banal ?     

Et si cela était serais-je à l’hôpital ?

 

 Maintenant, je vois un tunnel et au loin,

Se pourrait-il que je sois déjà mort ?

Une lumière blanche telle un petit point

Je presse le pas, je voudrais être dehors       

                        

 Autour de moi on s’active,

On me parle, on m’invective

On me secoue et l’on me crie

De ne pas renoncer, de continuer à vivre.

 

 Mais cette lumière au loin

Est plus forte que tout.

Je sais qu’à ce stade, je peux encore choisir

Retourner d’où je viens, ou bien alors partir

 

 Amis, famille vous qui m’aimez,

Ne me retenez pas, laissez-moi m’en aller

Ici j’ai fini mon temps

Ailleurs est ma renaissance

 

 D’en bas me parviennent les derniers petits bruits

Il nous quitte, il s’enfonce

Il ne veut plus lutter, il renonce

Il vient de décéder, il est midi.

 

 Sorti du tunnel je vois une splendeur

Des arbres des  couleurs et des fleurs

Et ma mère qui, par sa présence

M’apprends  que tout recommence.

 

 C’est donc cela mourir

C’est continuer à vivre

Ailleurs et autrement

Mais bien plus fort qu’avant.

 

 Vivants n’ayez plus peur

Un jour vous partirez

Au bout de ce tunnel vous découvrirez

Que la vie ne s’arrête jamais.

 

Yaël

 

On m’a posé la question suivante :….. mais la femme que tu es aujourd’hui est -elle en accord avec elle-même ? As tu trouvé cette paix intérieure que tu as si longtemps cherchée ?

 La réponse est OUI, cent fois oui, mille fois oui. Malgré les erreurs que j’ai commises, je ne regrette rien car ma vie a été conforme à mes idées, j’ai toujours suivi ce qui me paraissait juste, et plus que tout, j’ai toujours agi en mon âme et conscience.Je peux partir tranquille et seul, Celui devant lequel je me présenterai aura le droit de me juger. Je m’en remets entièrement à Lui.

 Pour ce qui est du peuple avec lequel j’ai choisi de vivre, je l’aime avec ses qualités et ses défauts, il n’est ni mieux ni moins bien qu’un autre, mais il est différent car D-ieu l’a choisit pour être son message auprès des autres peuples et au moment du jugement dernier, D-ieu jugera les autres peuples en fonction de leur conduite envers «  le peuple élu »

Quant à mon âme, elle se sent bien dans mon corps vieilli et elle est très fière de sa nouvelle identité qu’elle porte tel un trophée.

frise th

  (écrit le 12/09/2015 et jours suivants)

 6 ans ont  passé depuis que j’ai écrit « la passagère du dernier train » et je suis toujours dans un des wagons de la vie.

 Grâce à internet et à facebook, j’ai découvert les horreurs perpétrées envers les animaux et ne pouvant accepter d’être plus longtemps responsable, même de façon passive de ces massacres, je suis devenue végétarienne et même presque végétalienne et ce, depuis plus de trois ans.

 Des changements sont intervenus en moi, mes douleurs d’arthrose ont disparu, mon diabète n’est plus qu’un mauvais souvenir ainsi que mon cholestérol. Je me suis remise à cuisiner, me mitonnant des petits plats accompagnés d’épices que je ne connaissais pas. Donc, si mes déductions sont exactes, je mourrai en bonne santé.

 Ces dernières années, j’avais beaucoup grossi et j’ai décidé de remettre là aussi les choses en ordre. Je viens de perdre 13 kgs en 8 mois et je vais continuer.

 Il ne me reste que deux minettes, l’une âgée de plus de 17 ans « Chloé » et l’autre, « Sissi » la petite jeunette de 11 ans passés.

 Chloé n’en a plus pour longtemps, son train arrière se bloque de plus en plus mais elle ne semble pas souffrir, mange bien et aime toujours autant les câlins qu’elle réclame à grands cris.

Quand je sentirai que son heure est venue, c’est dans mes bras qu’elle partira, tout doucement, accompagnée des mots d’amour qu’elle aime entendre. J’ai chez moi tous les produits pour qu’elle fasse son « grand voyage » dans les meilleures conditions possibles.

 Mais j’ai aussi découvert sur facebook :

 -un monde artistique fait de dessinateurs, illustrateurs, peintres, photographes, sculpteurs tous plus talentueux les uns que les autres et qui me ravissent par leurs productions qu’ils offrent à mes yeux avides.

 des citations de personnages connus ou non, pleines de sagesse et que beaucoup devraient lire et utiliser car quand on voit les doléances de certains, on comprend que ces gens là ne savent pas relativiser pas plus qu’ils ne comprennent la chance qu’ils ont d’avoir ce qu’ils ont alors qu’un peu partout dans le monde, des hommes, des femmes et des enfants n’ont rien et meurent tout doucement dans l’indifférence générale.

 Et puis, ici et là, des rencontres intéressantes avec des gens simples, bien élevés, qui ont quelque chose à dire et qui le disent avec simplicité et sincérité, denrée rare de nos jours. Avec ces gens là, je papote de temps en temps jamais bien longtemps mais des quelques mots échangés, naît  une complicité et une entente bien agréables à ressentir.

 Je dis toujours et je le répète ici : Facebook n’est ni bon, ni mauvais, ni dangereux, il est tout simplement ce que l’on fait de lui.

Enfin, mon dernier projet que, pour une raison que je ne comprends pas, je lambine à réaliser :  pratiquer  l’écriture automatique.

 J’en rêve depuis longtemps et je devrais normalement y arriver puisque d’un coté j’y crois, et que de l’autre  je désire me perfectionner pour aider mon prochain en transmettant à ceux et celles qui souffrent  des messages de paix, des nouvelles de leurs disparus, ou encore aider les entités en envoyant leurs messages.

 Mon gros problème c’est que je n’ai jamais su me concentrer ; très vite mon esprit,  au lieu de rester  là où il doit être, s’en va dans des contrées sans fin.

 Si j’arrive à nouer un contact un jour, je vous le ferai savoir.

 Le 14/09/2015 – je crois que cette fois-ci c’est la bonne. J’ai  cherché sur facebook un groupe qui pratique « l’écriture automatique » et je l’ai trouvé. Les premiers contacts sont très intéressants et je crois être tombée sur des gens sérieux et prêts à aider quelqu’un comme moi qui débute.

C’est donc décidé, je me lance ; je ne sais pas combien de temps cela va prendre car le premier contact n’est jamais très facile et il faut beaucoup de patience et de détermination pour arriver à entrer en relation avec les entités supérieures mais comme je crois que j’ai encore un peu de temps devant moi, je vais m’armer de patience en repensant à tous les projets que j’ai fait dans ma vie et que j’ai réussi à mener à bien parce que : « c’était l’heure » et que « je le voulais »

 Si j’arrive à mes fins, je consacrerai mes forces psychiques à la défense des animaux et de ceux qui les aiment. Je ferai intervenir les esprits bienveillants pour retrouver les animaux perdus, pour guérir ceux qui nécessitent de longs soins coûteux mais déjà j’ai un autre projet : avoir la capacité de stopper la main assassine qui tue pour le plaisir.

 Mais là, ce n’est surement pas permis car peut-être faut-il laisser chacun agir comme il le conçoit, même dans la cruauté, afin que son destin s’accomplisse à lui aussi.

 Quand je regarde derrière moi tout ce chemin parcouru, je suis heureuse de la vie qui m’a été offerte car j’en comprends la raison et  l’intérêt.

-Que je sois née infirme,

-que mes parents ne m’aient pas donné l’amour que j’attendais,

-que mes deux mariages aient été un échec,

-que mes fils aient décidé de ne plus me fréquenter,

tout cela et tout ce que j’oublie de dire, était nécessaire à  ma construction et à être ce que je suis devenue.

 Je ne sais pas si j’ai eu raison ou tort dans mes agissements mais si j’ai toujours essayé d’être responsable de mes actes et de mes paroles, j’ai toujours refusé de me sentir coupable car cela ne sert à rien de s’affubler d’entraves qui empêche d’avancer.

 J’ai un peu de mal à vous quitter car il me semble que j’ai encore des choses à vous dire mais…………………

 Je vous embrasse tous et souhaite à chacun de trouver le chemin qui est le sien.

 Très amicalement.

 Yaël Avraham

Publié dans:ma vie |on 20 septembre, 2015 |2 Commentaires »

Je n’ai pas d’ami et je m’en félicite.

 

 

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Pour commencer, il faudrait définir ce qu’est un « ami » pour moi, c’est une personne en qui j’ai toute confiance et dans laquelle, par certains côtés, je me retrouve sur le plan de l’honnêteté intellectuelle et aussi concernant les valeurs de bases sans lesquelles il m’est impossible d’exister.

Ces valeurs sont : le travail, ce en quoi je crois : patrie, traditions, morale, vérité.

Lorsque se présente sur mon chemin une nouvelle connaissance (en général par le biais des réseaux sociaux) je suis, comme tout un chacun tentée de faire un bout de chemin avec elle mais très vite, je sais qui est devant moi (dans les grandes lignes) et donc je sais si cela vaut le coup de tisser quelque chose entre nous ou pas et en général je me rends compte que tôt ou tard nous irons vers la rupture alors, pourquoi commencer quelque chose qui ne sera pas terminé où qui se finira dans l’amertume et la déception ?

On pense souvent que je juge, on prétend que chacun est libre de faire ce qu’il veut, et si cela est vrai alors, j’ai donc le droit d’être ce que je suis et comme je suis, surtout si j’en assume les conséquences.
Yaël

Publié dans:ma vie |on 4 août, 2015 |Pas de commentaires »

Pourquoi maman ?

Chaque année, la fête des mères revient et je vois fleurir un peu partout , de merveilleux hommages à celles qui ont su vous donner amour et tendresse.

 

La petite fille que j’étais n’a hélas pas d’aussi jolis souvenirs à vous conter car son enfance  est un désert dans lequel elle s’ennuyait à mourir et pour combler le vide, elle  n’avait que les rêves pour lui  tenir compagnie.

 

Comme chaque enfant, elle a grandi, cherchant chez les personnes rencontrées un peu de l’amour dont elle avait été sevrée et à la place, elle n’a récolté que promesses  vite envolées et pendant des années, elle en a beaucoup voulu à celle qui n’avait pas su l’aimer.

 

Et puis un jour, le voile s’est déchiré car devant ses échecs répétés, elle a enfin compris  que savoir aimer est un art qui n’est pas donné à tout le monde.

 

Alors  à cette mère qui est partie depuis longtemps, elle a adressé ce poème lui demandant pardon, à sa façon, de ne jamais avoir pu lui dire « je t’aime »

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Pourquoi Maman ?

Dans ta tenue bien propre je te revois,

Lèvres pincées, regard dirigé vers moi,

Et j’attends la claque qui va tomber

Pour une faute commise, laquelle ? je ne sais pas.

Pourquoi maman ne m’as tu pas parlé ?

Pour fuir ce monde dans lequel je suis née,

Des rêves à la pelle je me suis inventés,

Rêves tous plus beaux les uns que les autres,

Mais qui me tenaient loin de la réalité.

Pourquoi maman ne m’as tu pas expliqué ?

Lorsque plus tard j’ai fait mes premiers pas,

Dans la vie d’adulte que je ne connaissais pas,

Toutes les erreurs possible je les ai commises,

N’ayant aucune idée des choses permises.

Pourquoi Maman n’étais tu pas à mes côtés ?

J’ai eu moi aussi deux beaux enfants,

Deux fils a qui je voulais tout donner,

Tout ce que je n’avais pas eu,

Tout ce qui me manquait.

Pourquoi Maman n’ai-je pas réussi ?

C’est peut-être pour cela qu’alors j’ai compris,

Qu’être mère est une très lourde charge,

Qu’on mêne rarement à bien quel que soit notre âge,

Et que ce savoir n’est jamais acquis.

Depuis longtemps déjà tu es partie,

Et comme nous n’avons jamais pu nous parler,

Toutes ces choses je ne te les ai pas dites,

Et aujourd’hui je voudrais te crier :

Je t’aime Maman. !Yaël

 poème écrit en mai 2011  pour la fête des mères

Publié dans:émotion, ma vie, poemes |on 31 mai, 2015 |Pas de commentaires »

Je ne saurai jamais pourquoi !

 

Je ne saurai jamais pourquoi ! dans ma vie aaaaaaaaaabienvenue

 

Depuis plusieurs  années, j’ai plusieurs blogs sur lesquels j’aime passer mes articles, certains écrits par moi-même, d’autres trouvés ça et là et qui me plaisent.

Pour une raison inconnue, il y a quelques temps, impossible d’accéder à mon espace, à chaque demande on me répond que ma page a été supprimée et après plusieurs tentatives infructueuses, ainsi que quelques  courriers à la team pour essayer d’avoir des explications, courriers qui sont restés lettres mortes, j’ai renoncé.

Aujourd’hui, j’essaye une dernière fois et surprise, je retrouve mon blog et tout ce qui me permet d’écrire ce que je veux, pourquoi ? je n’en sais rien, pour combien de temps ? je n’en sais rien. On verra bien.

Publié dans:ma vie |on 5 septembre, 2013 |Pas de commentaires »

ma vie jour après jour

On le sait maintenant, j’aime écrire.De plus j’ai un blog visité par beaucoup de personnes qui sont, au fil du temps, devenues des amies virtuelles et qui m’encouragent à continuer à les faire rire, rêver, intriguer. Alors, lorsque je suis inspirée par un fait survenu dans ma petite vie, je le raconte.

Mon premier épisode est d’hier 14/09/20-

Depuis longtemps déjà, je ne sors de chez moi que tous les deux jours, pourquoi ? pour plein de raisons dont une : la flemme et si je ne nourrissais pas les chats de la rue à chacune de mes apparitions, je pense que je ne sortirais que deux fois par semaine.

Donc hier, je descends et m’installe sur un des bancs de ma rue, mes chats m’attendent , mon restaurant se rempli, les assiettes se vident et moi je papote avec eux. Une fois le restaurant fermé et la vaisselle faite, je décide d’aller à ma banque qui se touve à 300 mètres chercher un joli calendrier qui m’est offert chaque année. Un calendrier bien pratique puisqu’il s’accorche au mur et est assez grand pour qu’on puisse noter les trucs qu’on ne veut pas oublier.

Je rentre dans la banque et là…… je me paie un gadin de toute beauté : c’est d’abord ma canne qui tombe et moi qui m’étale dessus, mécontente, elle se rebiffe, se soulève et de son pommeau me donne un grand coup dans mes lunettes, qui elles m’écrasent l’oeil droit. Entre temps dans la banque, les secrétaires,la main sur la bouche, se sont levées de leur siège, l’une disant : oh : la ! la ! l’ autre : Mon D-ieu !, les clients eux sont figés sur place, l’émoi est à son comble. Deux surveillants s’approchent de moi suivis par d’autres curieux, chacun y allant de son conseil, : ne bougez-pas ! bougez un peu pour voir !

Enfin arrive le moment où il faut bien faire quelque chose : relever le presque quintal qui toujours écroulé au sol essaye mais sans succès. Enfin après moult efforts, je suis à la verticale, on me conduit sur un fauteuil, on me donne un verre d’eau, on me sourit, on me tapote l’épaule, je suis choyée comme je ne l’ai pas été depuis bien longtemps.

Sachant que je n’ai rien de cassé, je veux partir mais on me retient, on a peur qu’il m’arrive quelque chose quand je serai dehors, bref ! la vedette, c’était moi !

Ce matin, la star déchantait un peu car l’œil est douloureux, le genoux se plaint, le dos se fige mais…….

Ne vous inquiétez pas, la bête en a vu d’autres, des bien pires, alors elle restera, quoi qu’il arrive, fidèle au poste.

Gros bisous à vous toutes. aaaaaachute.jpg

Publié dans:ma vie |on 15 septembre, 2010 |Pas de commentaires »

vieillir en beauté

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Vieillir en beauté –

Et bien voilà ! j’y suis, bientôt 72 ans, avec un passé large comme une avenue et un avenir qui rétrécit chaque jour et pourtant quel bonheur !

Oui bien sûr, la carcasse en a pris un coup, des rafistolage ici et là, des points de croix un peu sur toutes les coutures, mais avec toutes ces marques distinctives, je suis sure qu’on me retrouvera facilement dans le cas où je m’égarerais.

Les kilos, ils sont bien là, fidèles au poste, ils m’entourent et me calinent car eux non plus ne veulent pas que je me perde.

Mes yeux, grâce à la science, y voient presque comme s’ils avaient vingt ans, et me permettent de fouiller ici et là sur la toile, sur le net, sur le web, partout, à la recherche des beautés de notre planète, car c’est vrai qu’elle est belle, presque autant que moi, c’est vous dire !

Mon cœur ? il bat à un rythme régulier et si parfois il lui arrive de s’emballer c’est presque toujours de joie, très rarement de chagrin car ce dernier fait partie de mes souvenirs et comme tels, ils sont rangés dans une petite boite dont j’ai perdu la clé.

Que vous dire des organes qui me restent (car on m’a enlevé ceux qui ne méritaient pas de continuer un bout de chemin avec moi), ils sont là et essayent de bien se conduire et si parfois ils me jouent quelques tours, je ne leur en veux pas car c’est leur façon à eux de me dire qu’ils sont toujours présent.

J’ai gardé le plus beau pour la fin :
-la joie d’avoir des cheveux blancs qui donnent à mon visage un air plus doux
-la joie d’avoir des rides qui sont pour la plupart la marque d’une vie bien remplie
-la joie d’être toujours en encore capable de sourire, de rire, de pleurer, d’aimer

Mais surtout :

L’intime conviction d’avoir fait de ma vie quelque chose qui valait le coup d’être vécu c’est le plus beau cadeau qu’on peut se faire à soi-même, des erreurs oui, des regrets, jamais !.

Vous les jeunettes n’ayez plus peur de l’avenir car quoi que vous en pensiez, il sera ce que vous en aurez fait.

Regardez autour de vous, appréciez les instants qui passent, oubliez ce qui n’a pas d’importance, et dites-vous que vous êtes le conducteur de ce train qu’est la vie, et comme un jour, que vous le vouliez ou non, il finira par s’arrêter, profitez du voyage, admirez les spectacles qui s’offrent à vos yeux, humez les senteurs qui parviennent à vos sens, ne roulez pas trop vite, arrêtez vous de temps en temps pour faire le plein, et repartez confiant vers de nouvelles aventures.
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Et que la dernière étape vous conduise vers…… l’infini.

Yaël le 23/07/2010

Publié dans:ma vie |on 23 juillet, 2010 |2 Commentaires »

le kibbutz

aaakibbutz.jpgLE KIBBOUTZ ET LE VOLONTARIAT – 

 


C’EST LE RECIT D’ UNE EXPERIENCE ORIGINALE QUI SE POURSUIT ENCORE, REDIGE D UNE MANIERE SINCERE PAR CELLE QUI L ‘A VECUE. 

CELA DONNE UNE IDEE DES DIFFICULTES QU ‘AFFRONTENT TOUS CEUX QUI VIENNENT EN ISRAEL AVEC LE DESIR DE CHANGER DE VIE
ET AUSSI DE SERVIR. (note de l’éditeur – année 1981) 

  

  


Débarquer, comme ça, un jour en Israël pour tenter de s’y installer quand on est non-juive, que l’on a 42 ans, que l’on ne connaît pratiquement personne, que l’on ne parle pas l’hébreu et très mal l’anglais, c’est soit de la folie soit de l’idéalisme. C’est pourtant une histoire qui existe : c’est la mienne. 


La réalisation de mon rêve vieux de 20 ans prend naissance le 7 Mars 1981 quand je descends de l’avion et pose pour la deuxième fois de ma vie le pied sur la terre d’Israël.

Trois jours après, suite à l’intervention d’une famille d’Ashdod avec laquelle je corresponds depuis 2 ans, je me retrouve à Nir-Am (sillon du peuple), Kibboutz situé à l’entrée du Néguev, à 25 km d’Ashkélon et qui comprend environ  180 familles.

Même si l’on ne sait pas qu’il y a quelques dizaines d’années, cet endroit n’était qu’un désert, on est forcé de tomber en admiration devant cette nature luxuriante qui vous souhaite la bienvenue. 


Devant vos yeux défilent des haies d’hibiscus, s’enchevêtrent des branches de bougainvillées, le sol est recouvert de fleurs de frangipaniers et chaque maison  est entourée de roses, d’œillets et de plantes grasses. 


Frédéric est le responsable des volontaires. Agé de 30 ans, barbu, sympathique et parlant français, il me confie très vite que ma venue pose un problème. En effet, les 40 volontaires actuellement au kibboutz sont âgés de 18 à 25 ans et ne parlent qu’anglais; dans cette ambiance qui n’est absolument pas la mienne, je risque d’être très déçue et de repartir avec une mauvaise impression. 

La chance, qui se manifestera d’ailleurs souvent sur mon chemin, va jouer une première fois : une jeune française est arrivée la veille et il y a une place dans sa chambre. C’est grâce à cet arrangement que Frédéric m’acceptera à Nir-Am et me conduira, séance tenante à mes nouveaux « appartements » situés à une extrémité du Kibboutz appelée « ghetto ». 


La pièce dans laquelle je pénètre fait partie d’un bloc en fibrociment de 5 chambres en alignement. L’intérieur est sombre malgré les deux fenêtres auxquelles pend, un restant de moustiquaire. Deux lits sur lesquels nous apprendrons à nous asseoir avec précaution, des couvertures qui en ont vu de toutes les couleurs, une armoire sans porte, une table de cuisine en formica rouge et une chaise. 

Par contre, pour les murs, nous sommes gâtées puisque nous avons hérité de tous les fantasmes des précédents locataires. 


Je digère assez bien ce premier choc et mon « aventure » commence. Les deux premiers jours sont consacrés à la reconnaissance des lieux et au choix de nos tenues de travail qui se composeront de chemises d’hommes, de pantalons trop grands et de vieilles chaussures dans lesquelles mes pieds crieront grâce! 


Je suis affectée à l’usine qui fabrique des couverts de table. 


Les trois premiers jours, je travaille de 6h du matin à 14h dans une salle de tri, réservée en général aux personnes âgées;  nous manipulons pendant des heures, cuillères,   fourchettes et couteaux que nous sortons des caisses pour les ranger dans d’autres afin qu’ils subissent les dernières retouches de chromage et polissage.

Un matin, je suis envoyée directement devant les machines. C’est une salle immense dont les murs et le sol sont recouverts de projection d’huile et de limaille ; le bruit est infernal car douze mâchoires tournent en cadence régulière au-dessus d’immenses rouleaux de polissage. 

J’ai le cœur qui se serre car je pense que je ne vais pas tenir le coup. Pourtant, après deux jours passés dans cette ambiance, je demande à rester dans la salle des machines et mon choix me surprend. 


Moi qui, en France ,était attachée de direction, toujours tirée à quatre épingles et ne recevant que sur rendez-vous, comment puis-je trouver un intérêt quelconque à ce travail d’usine d’ou l’on sort taché de graisse et rompu de fatigue? Pourtant, j’aime ce que je fais parce que je me mesure à des éléments nouveaux en ce qui me concerne.
Avant, je travaillais avec mon cerveau, maintenant, j’utilise mes mains ; j’étais assise huit heures par jour dans un bureau confortable, je dois me tenir six heures debout, face à des engins bruyants et sales et de  surcroît, il y a cette ambiance muette, du fait du bruit, où nous devons nous comprendre uniquement par gestes.

Alors que je travaille depuis plus de deux mois dans le cadre que je viens de décrire, je suis brutalement affectée aux champs car la période des melons vient de commencer et nous sommes tous réquisitionné pour ce travail. 


Le choc est rude pour moi car je me sens parfaitement intégrée à l’équipe et je n’ai pas envie de la quitter. Mais dans un kibboutz, il n’existe pas de décision personnelle ; seul, l’intérêt de la communauté prime; cela aussi est difficile à admettre pour un esprit français, donc indépendant. 


C’est un peu la mort dans l’âme que je pars pour les champs tous les matins à 5 heures, persuadée que cette fois, je vais flancher, d’une part parce que je pense  que physiquement ce sera trop pénible et d’autre part parce que durant tout ce temps passé au kibboutz, mon moral n’a pas toujours été bon. Les premiers temps, j’avais tout à découvrir, ce qui occupait mes moments de loisirs, mais dans un cercle aussi fermé que peut l’être un kibboutz, on parvient très vite à une sorte de routine ; on voit pratiquement toujours les mêmes  personnes on tient à peu près toujours les mêmes conversations, ce dont je me suis finalement lassée. 


Quant à mes rapports avec les volontaires, ils étaient excellents mais je commençais à être fatiguée de ces nuits sans sommeil dues aux nombreuses fêtes données par les uns et les autres à grand renfort de cris et de musique et ce, jusqu’à l’aube. 


Pourtant j’ai, là aussi, tenu le coup, soulevant durant des heures des seaux remplis de fruits murs et pesant entre 10 et 15 kgs, trié des tonnes de melons en fonction de leur couleur, de leur forme, de leur grosseur. 

Moshé, membre du kibboutz, responsable de ce travail, m’a beaucoup épaulée, pétillant d’intelligence et de dynamisme, on ne peut imaginer le potentiel de facultés qu’il possède. C’est chez Olga d’origine roumaine, arrivée à Nir-Am il y a près de 40 ans, au début de la création de celui-ci, que j’étais invitée à tout moment, d’autant plus qu’elle raffolait converser en français .C’est Stéphen, ce jeune volontaire allemand qui se posait beaucoup de questions sur le rôle que son pays a joué voici 40 ans et qui est venu ici pour mieux comprendre ce peuple qui a été opprimé par le sien et peut-être aussi pour demander pardon.? 

Au mois de juin, j’ai eu la désagréable surprise d’apprendre que je ne pourrais pas apprendre l’hébreu dans l’oulpan se trouvant dans un kibboutz voisin et en moins de trois semaines j’ai dû trouver une solution. 


Ceci m’a conduite à Tel-Aviv où j’étudie depuis deux mois. 


De nouvelles aventures et découvertes m’attendaient et m’attendent encore et si aujourd’hui je ne sais pas  de quoi est fait demain, je suis par contre certaine que je vais continuer sur le chemin que j’ai choisi afin que mon rêve devienne réalité. 

  

Publié dans:ma vie |on 23 avril, 2010 |3 Commentaires »

il s’appelait Raymond – 9ème partie

aaahistraymond8.jpgMoi je suis en plein marasme. Séparée de mon mari, je vis avec un compagnon africain qui est entrain de devenir fou. Au travail c’est le drame et c’est dans ces conditions que je vais perdre la seule chose qui me tenait la tête hors de l’eau. 

  

Jusqu’au bout je lui écrirai, jusqu’au bout j’essayerai de lui insuffler le courage de continuer. Moi, lorsque j’aurai besoin de lui, il n’y aura plus personne car il sera repris par la vie de tous les jours ainsi que par cette nouvelle vie qui commence pour lui…. sans moi. 

  

……..La nuit tombe tout doucement, nous sommes sur la terrasse, le repas terminé, nous écoutons le silence. La mer remonte, nous le savons sans la voir puisque son cœur vient, d’un rythme régulier, frapper le flanc des rochers. 

Les feuilles des arbres s’agitent au moindre souffle du vent. 

  

Alors sans rien dire vous vous levez, vous me tendez la main et je la prends car je sais qu’elle m’invite à une longue promenade à vos côtés. Nous descendons les quelques marches, puis nous nous enfonçons dans le sous-bois. Nous marchons ainsi perdus dans nos pensées, les feuilles craquant sous nos pas car c’est déjà l’automne et ce bruit nous rappelle que nous existons. Qu’il est bon de marcher ainsi main dans la main comme nous le faisons depuis des années !. Je sens mon cœur battre un peu plus vite et la pression de votre main se resserre. 

Devant nous, une petite clairière nous invite et c’est sur un tapis de mousse que nous nous reposons. 

  

Vos mains sont douces comme des pétales de roses et vos baisers brulants comme le sirocco et lorsqu’un long frisson tout à coup me parcourt, vous savez alors très bien que ce n’est pas le froid mais seulement le désir d’être tout à vous. 

  

23/05/1973 écrit que je viens de retrouver et que j’avais oublié 

  

A la source de vos lèvres je viendrai les chercher 

Ces 1000 baisers  brulants et j’en redemanderai 

Et comme la source est intarissable 

Votre  cœur en produisant beaucoup, 

J’en aurai pour un temps indéfinissable 

Il suffira de les demander, c’est tout ! 

Et comment les demande-t-on à un homme tel que vous ? 

Faut-il faire une prière, ou bien devenir fou ? 

Ou encore se blottir contre votre poitrine 

Ne dites rien cher cœur, ne dites rien je devine. 

Dans un petit sachet que vous m’avez donné 

Il y a mille baisers qui sont ma récompense 

Dites-moi mon chéri si vous avez trouvé 

Le temps qu’il me faudra pour en faire la dépense. ? 

  

  

Dans les derniers jours de notre correspondance

  

Si ma lettre ne vous plait pas 

C’est que je suis triste à mourir 

J’aurai voulu rêver 

Mais le rêve n’a pas voulu venir 

J’ai l’impression  d’être abandonnée 

Et de vous avoir perdu à jamais 

Mais que deviendrai-je si cela arrivait 

Ce vide qui m’entoure est comme un gros nuage 

Et j’avance titubante en cherchant mon chemin 

Chaque pas que je fais me coute davantage 

Je me demande quand vous me tendrez la main 

  

Mon cœur est un ténor et ne chante que pour vous 

Avant il était mort, il vit depuis le jour 

Ou vous m’avez écrit combien vous m’aimez 

Alors oui vous pouvez changer tous les mots 

Je suis sure que votre âme en connaît de très beaux 

Vous pouvez à loisir faire les rectifications

Que ce soit avec ou sans ma permission. 

Lorsque ma mère détruira une grande partie de mes écrits, elle me privera de beaucoup de mes souvenirs et c’est pour cela que ceux qui restent, j’ai eu beaucoup de plaisir à les retranscrire ici, car c’était un moyen de les faire revivre même si ce n’est que pour un court  instant. 

  

                                       F I N 

Publié dans:ma vie |on 24 février, 2010 |Pas de commentaires »
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