
Nous vivons une époque très cruelle et grâce ou à cause du progrès, plus aucune information n’est passée sous silence.
C’est ainsi que nous apprenons que des guerres ont éclaté ici et là faisant des milliers de morts dans des conditions abominables, car les belligérants s’entretuent à coups de viols, de têtes coupées, et tout cela au nom d’idéaux sanguinaires.
Et comme cela ne suffit pas, il y a tous ces pauvres gens qui fuient ces horreurs et les passeurs qui les poussent à coups de milliers de dollars ou d’euros vers une mort certaine pour la plupart.
Bien entendu, un bon journaliste se doit d’être à l’affut de ce genre de scoop, avec photo à l’appui si possible et à partir d’une image odieuse il fait le buzz.
Les citoyens que nous sommes se ruent sur l’info car elle leur permet de crier haut et fort leur indignation, leur colère, après les gouvernements, les dictateurs, avec tout ce que cela comporte comme dérive possible vers : les américains, les sionistes etc et selon l’obédience politique de chacun, les communistes, les frontistes, les démocrates, sans oublier de rajouter, les végétariens pour n’oublier personne.
Ensuite, vient le temps des larmes pour lesquelles il n’y a pas vraiment besoin de kleenex puisqu’elles sont « virtuelles » après quoi, chacun retourne à ses occupations, rigole d’une bonne blague trouvée sur le net et se casse la tête pour savoir ce qu’il va bien pouvoir se mitonner le soir même ou encore regarder à la télé, hésitant entre un bon polar, un humoriste ou encore l’émission sur la copulation des libellules.
Mais dites moi, vous les humanistes de tous bords, ne pensez vous pas que c’était « avant »
-qu’il fallait s’inquiéter de ce qui ne manquerait pas d’arriver si…..
-qu’il fallait exiger des gouvernements en place de faire quelque chose pour protéger ces populations,
-qu’il fallait proposer aux organismes dont c’est la mission de mettre en place des moyens de protection pour personnes déplacées,
-votre aide sur place,
-votre aide financière,
-accueillir quelques unes de ces personnes dans votre petit nid douillet,
-faire du bénévolat afin de mettre à disposition de ceux qui en ont besoin votre savoir (instruction, soins, couture, tricot etc…) et surtout
-mettre en avant votre bonne volonté en offrant quelques heures pour soulager cette marée humaine.
Où étiez-vous lorsqu’il était encore possible de faire quelque chose ?
voici un article qui me donne raison et qui est passé après le mien.
instrumentalisation du cadavre d’un enfant
’un étranger…
Lire aussi : Mais un enfant est mort…
Cet enfant n’est certainement pas la victime d’une politique de restriction de l’immigration voulue par de plus en plus d’Européens. Il est même victime de l’inverse : d’un laxisme migratoire qui a laissé croire à son père que l’eldorado européen valait cette dangereuse traversée.
Parce que quelques heures après la folie émotionnelle, la sœur du père a parlé : la famille vivait depuis trois ans en Turquie, et envisageait de rejoindre le Canada. C’est finalement l’Europe qui a été choisie, pour une vulgaire question de soins dentaires dont le père avait besoin.
La culpabilisation peut s’arrêter là : l’homme ne fuyait plus un pays en guerre.
http://www.bvoltaire.fr/charlottedornellas/limmonde-instrumentalisation-dun-cadavre-denfant,203859?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=45851acc6e-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-45851acc6e-30406625&mc_cid=45851acc6e&mc_eid=22ca67b01e