Aujourd’hui : « Papi cachottier »
1973, Chicago. Henry Darger, un vieux monsieur de 81 ans, est emmené en maison de retraite. Il doit abandonner l’appartement dans lequel il a passé sa vie.
Le propriétaire, Nathan Lerner, vient trier les affaires du vieillard. Il fait alors une découverte de taille…
Le logis de Darger est un véritable taudis où s’agglutinent des milliers de dessins. Certains font plusieurs mètres de long ! Le propriétaire, ébahi, trouve aussi un roman fleuve de près de 15 000 pages.
Artiste lui-même, Lerner comprend bien vite l’importance de toute cette production.
Pendant des décennies et dans le plus profond secret, Henry Darger a passé ses soirées à créer.
Mêlant réalité historique et imagination fantaisiste, ses dessins et ses textes relatent l’épopée de petites filles, les « Vivian Girls ».
Elles sont confrontées à une guerre interminable contre un peuple imaginaire, cruels oppresseurs d’enfants, et ont pour but de faire régner la justice.
Comment Darger a-t-il pu réaliser toutes ces œuvres alors qu’il ne savait même pas dessiner
Homme de ménage le jour et artiste la nuit, Darger a trouvé une astuce. Il récupère de vieux livres d’enfants, où il découpe et détoure les visages. Puis il les reporte sur ses œuvres, en accumulant les personnages et les coloriant de couleurs pastel.
Et pour les fleurs ? Elles sont décalquées dans des catalogues de plantes !
Malgré leur air enfantin, les œuvres du vieux Darger dégagent une violence troublante…
Pour certains spécialistes, ces histoires torturées seraient une manière de guérir un traumatisme d’enfance.
Inconnu de son vivant, Darger est aujourd’hui exposé dans les plus grands musées du monde !

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