Curiosités historiques et littéraires – les épices
Épices aromatiques pour stimuler
l’estomac et… rétribuer les juges !
(D’après « Curiosités historiques et littéraires », paru en 1897)
Selon Legrand d’Aussy, nos ancêtres avaient une véritable passion pour les assaisonnements forts, ce goût participant d’un principe d’hygiène : accoutumés à des nourritures très substantielles, qu’ils consommaient d’ailleurs avec l’appétit que donne l’habitude des grands exercices physiques, ils croyaient que leur estomac avait besoin d’être aidé dans ses fonctions par des stimulants. En outre, les épices pouvaient tenir lieu de rétribution des juges.
D’après ces idées, non seulement ils firent entrer beaucoup d’aromates dans leur nourriture, mais ils imaginèrent même d’employer le sucre pour les confire ou les envelopper, et de les manger ainsi, soit au dessert comme digestif, soit dans la journée comme corroborants. « Après les viandes, on sert chez les riches, pour faire la digestion, de l’anis, du fenouil et de la coriandre confits au sucre », rapportent les Triomphes de la noble Dame. Il y eut des dragées faites avec de la coriandre et du genièvre, qu’on appelait dragées de Saint-Roch, parce qu’on les croyait propres à préserver du mauvais air et de la peste. Quant au peuple, à qui ses facultés ne permettaient pas ces superfluités très coûteuses, vu le prix très élevé du sucre et des épices fines apportées d’Orient, il mangeait les épices indigènes sans aucune préparation.
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