Du casque à la passoire
Le casque des Poilus
avait quelques casseroles
Le casque Adrian a coiffé les Poilus à partir de l’automne 1915. Il a été conçu pour limiter les blessures à la tête alors que s’enlisait la Première guerre mondiale. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il a été pensé dans une usine qui concevait des casseroles, dans le nord de la Franche-Comté.
« Dans le pays, on l’appelait la casserie », raconte Robert Laurent, 90 ans, ancien ouvrier des usines Japy de Beaucourt, dans le Territoire de Belfort. Cette fameuse « casserie », sise à Fesches-le-Châtel, à quelques kilomètres de Beaucourt, fabriquait des « casses ». Autrement dit, des casseroles. C’était l’une des treize usines de l’empire Japy, installé « dans le creuset protestant du pays de Montbéliard », écrit Jean-Claude Barbeaux, dans son ouvrage « La Franche-Comté pendant la Grande Guerre ».
Cette usine participe, comme beaucoup d’autres, à l’effort de guerre. Une guerre qui devient industrielle. On y fabrique la gamelle du soldat, son quart, et aussi des bouthéons. « Japy faisait les grosses marmites des cuisines roulantes », complète Frédéric Monnin, directeur-adjoint du musée Japy, installé depuis 30 ans à Beaucourt. Mais cette usine spécialisée dans la casserole reste dans l’histoire pour avoir été le lieu de conception du fameux casque Adrian, qui coiffe les Poilus dans les tranchées à partir de l’automne 1915.

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