Archive pour juillet, 2015

Vive les vacances !

 

 

 

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Un article sur Hérodote nous raconte  l’histoire des vacances qui remonte, sinon à la nuit des temps,  du moins à des époques bien éloignées de nous.

Par exemple, chez les romains, n’est il pas amusant d’apprendre que le mot « canicule » qui veut dire « chien » en latin, désigne aussi l’étoile « sirius » également appelée ainsi qui apparaissait du  24 juillet au 24 aout de chaque  année  et que la « canicule » obligeait les aristocrates romains à fuir la capitale pour aller se réfugier dans des régions plus fraîches?

Le Moyen-Age a ses congés,  grâce aux nombreuses journées fériées prescrites par les religieux juifs et chrétiens, à tel point qu’il fut une époque où, dans l’année, il y avait plus de jours fériés que de jours ouvrables.

Qu’ils soient paysans ou grands seigneurs, les hommes de cette époque aiment faire de grands pèlerinages pour aller se recueillir sur le tombeau d’un grand Saint.

Mais ce sont les anglais qui, à la Renaissance, relanceront un tourisme vacillant.

Rome et Pompéi deviennent des étapes incontournables auxquelles s’ajoute le tourisme thermal.

Nobles et artistes se rendent eux aussi en Italie à la recherche des splendeurs de l’antiquité comme  Montaigne nous en parle dans ses « voyages outre monts »

Le lien ci-dessous pourra satisfaire votre curiosité  si ce sujet vous intéresse. :

http://www.herodote.net/Vie_quotidienne-synthese-624.php

Religion juive. Sagesse du talmud – proverbe

 

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Proverbes du Talmud

Le choix du conjoint est probablement le moment le plus important de la vie. C’est sûrement l’événement le plus fondamental, et le plus difficile. Quelques sources du judaïsme.

« Il y a quatre mystères dont je ne connais pas le secret : le chemin que suit l’aigle dans le ciel, du serpent sur le rocher, du navire à travers la mer et le chemin que suit l’homme pour trouver une jeune fille » (Proverbes XXX, 18-19)

« Il est aussi difficile de former un couple que de couper la mer rouge » (Talmud, Rabbi Yohanan)

Le judaïsme prétend qu’à chaque personne correspond un « Mazal », littéralement: une chance. Le Mazal est la personne « qui nous est destinée ». On devrait dire « celle qui nous est le plus destinée ». Le Mazal est la personne avec qui nous allons réaliser le but de notre vie. C’est celle qui nous correspond.

Selon certaines sources, on ne se marie pas toujours avec son Mazal, on peut le laisser passer, rater l’occasion, ne pas le reconnaître.

Selon d’autres sources, si l’on a laissé passer son Mazal c’est que ça ne l’était pas! Car un Mazal ne se rate pas.

Quoi qu’il en soit, le libre arbitre et volonté peuvent parfaitement transformer un parti n°2 en un parti n°1: le mariage étant comparé à un édifice en construction, il est toujours possible de modifier les matériaux de base, si bien que la réalisation finale peut devenir encore et encore plus belle que celle prévue par le plan initial.

En d’autres termes, une autre personne que celle prévue au départ par D-ieu, peut devenir notre « Mazal », notre chance. Tout se crée et tout se répare: si je n’ai pas reconnu mon prince charmant quand il m’est apparu, et s’il est parti pour d’autres horizons, il m’est toujours possible de faire en sorte qu’un autre le devienne : tu n’es pas mon élu, mais tu le deviendras.

Destinée et Libre Arbitre

« La formation du couple, c’est l’affaire du ciel ». Un autre enseignement nous dit : « Quarante jours avant que le fœtus ne soit formé, une voix sort du ciel et proclame : Telle fille est destinée à tel garçon » (Traité Sota, Talmud). Ainsi, la tradition juive considère que c’est tout vu : les conjoints sont destinés l’un à l’autre.

L’environnement, les moyens, les dons, l’intelligence, la richesse, la famille : nous n’avons décidé de rien, sauf de ce que nous allons en faire, comment et pour quoi nous allons les utiliser.

 Prenons un exemple pour simplifier : ce n’est pas moi qui ai décidé de rencontrer Rachel dans cette réunion, mais c’est moi qui est décidé de lui répondre quand elle m’a adressé la parole. Là commence et s’arrête aussi la destinée : nous avons bien une bonne étoile, mais il dépend de nous de l’utiliser et de la faire briller ou non.

 Qui doit-on rechercher? Quelqu’un qui me plaît physiquement ?

La Torah interdit les mariages qui ne sont pas pleinement désirés des deux côtés.

Il n’est donc pas recommandé de choisir quelqu’un qui nous déplaît physiquement. L’attirance physique est importante non seulement pour le plaisir des yeux, mais parce que le rapprochement physique est un aspect fondamental et sacré de la vie. Et oui, et c’est plutôt important si l’on veut des enfants !

- Quelqu’un qui sera le père (la mère) de mes enfants
A qui je voudrais que mes enfants ressemblent, dont j’admire les qualités, dont j’accepte les défauts.

- Quelqu’un qui sera une aide à mes côtés

Quelqu’un qui sera là, positif, confiant, qui saura m’encourager et m’aider à dévoiler ma personnalité et à réaliser le but que je poursuis et pour lequel je suis ici sur cette planète. Pas un maître, encore moins un gourou; pas quelqu’un qui dirige ma vie, mais quelqu’un qui m’accompagne, avec lequel je vais construire des projets communs. Ensembles dans certaines réalisations; à côté, dans d’autres, toujours dans le respect de nos personnalités réciproques.

- Quelqu’un avec qui je partage mes buts et mes idées

Particulièrement en ce qui concerne le degré d’engagement dans le judaïsme, ce qui aura un impact décisif sur l’éducation des enfants, des écoles, la ville, le pays où je désire vivre, le choix des vacances, des dépenses, etc.

Certains de ces critères, s’ils ne sont pas discutés dès le départ, feront l’objet de sérieux conflits dont le couple ne sortira pas facilement. Ceci se voit pourtant de moins en moins en Israël où certains conjoints apprennent de plus en plus à respecter leurs différences même en matière de religion, et il faut dire que le résultat est tout à fait intéressant.

- Quelqu’un qui veut développer la communication dans le couple et aspire à être meilleur
La volonté de s’améliorer est un point capital; il est important avant le mariage d’avoir compris que tout est à construire, qu’il va falloir apprendre à l’autre qui l’on est (non, il ne va pas le deviner car, non, il n’est pas prophète et non, lire dans les pensées de l’autre n’est pas une preuve d’amour); il faudra le plus vite possible expliquer comment on fonctionne, ce que l’on aime et ce qui nous blesse… Il n’y a pas le choix, on ne peut faire l’économie de dévoiler qui l’on est et de se livrer!

- Quelqu’un que j’aime
Bien que l’amour se développe encore après 50 ans de mariage et plus, le judaïsme n’en fait pas une première condition au mariage. La Torah part du principe que si une partie suffisamment grande des points énumérés ci-dessus sont réunis, alors l’amour viendra nécessairement. Encore faut-il être amoureux avant de se marier.

Dans quelle mesure je me marie avec ma belle famille et pourquoi?

En théorie, on ne se marie qu’avec son conjoint. En théorie, car si mon futur conjoint n’a pas encore commencé à couper le cordon ombilical, s’il n’a pas pris de la distance et fait ses choix de vie librement (ni en fonction de ses parents, ni contre ses parents) il y a des chances pour que sa famille ait une l’influence sur lui, et donc sur notre couple. Si mes beaux-parents s’entendent bien, mon mari aura plus de facilités à créer un couple harmonieux et serein. S’ils ne savent communiquer qu’au travers des cris et des insultes, on peut parier que j’aurai du fil à retordre dans ce domaine.

Si mon mari se comporte avec rudesse envers sa mère, quelle sera son attitude avec moi?
La belle famille est une indication précieuse des bonheurs et des difficultés à venir avec mon conjoint. Si ces dernières sont gérables, alors il n’y a pas matière à s’alarmer; si l’on a à faire à une famille toxique, alors prenons le temps de vérifier si nous pourrons y faire face et si l’épreuve ne sera pas trop rude.

Publié dans:mystique sagesse |on 30 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

L’égalité peut-elle exister ?

 

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Je me suis souvent posé la question de savoir pourquoi, dans notre monde, il y avait autant d’injustices, autant de différences entre les nantis et les autres, entre les chanceux et les autres et je ne trouvais pas de réponse jusqu’au jour où j’ai lu, je ne sais plus où, une explication à laquelle je n’ai pas trouvé grand chose à redire.

Un homme décide de donner à dix individus d’âge, de milieux culturels et de sexes différents, une certaine somme. Aucune condition n’est posée quant à l’utilisation de la somme mais chaque candidat devra revenir et dire ce qu’il a fait de celle ci.

Un mois après, de nouveau réunies, la première personne prend la parole :

1- moi je me suis dit que ce genre de situation n’arrivant qu’une fois, je vais, pour une fois, m’éclater, m’amuser comme j’en ai toujours rêvé et après moi le déluge.

2- Moi dit le second je me suis dit que ce genre de situation n’arrivant qu’une fois j’allais mettre de côté cette somme pour que, quoi qu’il arrive, j’ai de quoi faire face à un problème éventuel.
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3- Moi dit le troisième, je me suis dit que ce genre de situation n’arrivant qu’une fois j’allais partager la poire en deux : avec la moitié de la somme m’amuser, ce qui ne m’est pas souvent arrivé, placer l’autre pour l’avenir.

4- Le quatrième lui s’est dit : une chance pareille ne se reproduira pas une seconde fois donc je vais au casino tenter le tout pour le tout.

5- Le cinquième est allé à la banque, a consulté un expert, s’est fait expliquer les différents placements possibles et les risques inhérents à chacun puis, pour minimiser les risques a réparti la somme qu’il avait reçue.

6- Celui la n’en revenait pas de la chance qu’il avait eu d’avoir en main une telle somme et n’ayant pas confiance en grand monde il décide de la garder chez lui, bien cachée, à l’abri des voleurs.

7- Ce septième « chanceux » lui, avait, bien avant d’avoir participé à ce test, envie de créer sa petite entreprise, un truc modeste mais la somme reçue convenait à ce qu’il voulait entreprendre.

8- étant le plus âgé de tous et ayant été plusieurs fois au chômage dans sa vie, il veut avant tout s’assurer une retraite paisible et de ce fait, prend une assurance vie, qui, dans quelques années lui apportera de quoi vivre le troisième âge agréablement.

9- Bien que modeste, il a toujours aimé les belles choses et à chaque fois qu’il l’a pu, a acheté, quelques timbres de valeur, quelques livres rares, alors avec cette somme il va continuer à conforter son patrimoine espérant très fort qu’il n’aura jamais besoin de s’en séparer.

10 – celui là est totalement différent de tous les autres, peu importe à quelle catégorie il appartient, peu importe ce qui lui est arrivé dans la vie, il a toujours fait avec ce qu’il avait alors de cette somme, il ne sait pas quoi faire ; de plus il a compris depuis longtemps que l’argent appelle l’argent et que l’argent ne fait pas le bonheur, alors il a regardé autour de lui, a trouvé des gens dans le besoin et il a fait pour eux ce que l’on avait fait pour lui et à donné la somme reçue.

L’histoire ne dit pas qui a raison ou qui a tort, qui a tout compris et qui, non, elle a simplement pour but de démontrer que les êtres humains sont tous très différents et réagissent à la même situation de façons autres en fonction du caractère, de la personnalité, de l’envergure, de l’éducation, du vécu.

Et c’est pourquoi l’inégalité qui semble exister est bien souvent le résultat des agissements des uns et des autres et le tort serait d’accuser plus les autres que soi-même, mais c’est tellement plus facile.

Yaël

Publié dans:QUESTION |on 28 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

Qui peut m’expliquer ce qu’est l’intelligence ?

Man with magnifying glass looking for coins

 

Qui peut m’expliquer ce qu’est l’intelligence ? car tant de définitions lui ont été accordées qu’après les avoir toutes lues, on ne sait toujours pas comment en parler.

 

C’est tout simplement  parce qu’il y a plusieurs sortes d’intelligences:

 

-L’ébéniste qui est capable de fabriquer un meuble de toute beauté a l’intelligence manuelle.

 

-L’homme qui crée une sculpture, une musique, une peinture à une intelligence artistique.

 

-La femme qui, avec rien ou presque, boucle les fins de mois le sourire aux lèvres a une intelligence pratique.

 

-La mère illéttrée  que les enfants plus tard entoureront de toute leur tendresse a l’intelligence du cœur,

 

-l’élève qui, sans effort, retient ses leçons et les comprend à une intelligence cérébrale,

 

-la personne qui ressent, qui sait d’avance, qui devine, a une intelligence intuitive etc…..

 

Donc la plus belle définition de l’intelligence ne serait-elle pas : « c’est la faculté de savoir se servir de ses facultés ». ?

 

Il ne faut d’ailleurs pas la confondre avec l’instruction qui, si elle nécessite un minimum d’intelligence pour comprendre ce qui est enseigné, est totalement différente, car il s’agit de connaissances apprises et non pas de facultés innées DONT ON SE SERT , car tout est là : nous naissons tous avec un potentiel  dont il nous faut, dans un premier temps , deviner l’existence pour ensuite s’en servir, en faire quelque chose.

 

Les plus grands ennemis de l’intelligence ne seraient ils pas :

 

-la paresse,

-le manque de courage d’oser,

-la routine, mais aussi et surtout

-la malchance d’être né avec une cuillère d’argent dans la bouche,

-d’avoir toujours tout reçu sans demander,

-de s’être installé dans la facilité, ce qui débouche toujours, au bout d’un temps plus ou moins long, sur l’ennui, cet ennemi mortel qui annihile toute envie de faire et d’entreprendre et qui provoque à plus ou moins long terme, la jalousie devant le bonheur des autres et le dégout de soi qui se transforme en agressivité envers l’entourage, ou qui peut conduire aussi au suicide.

 

Comme d’habitude, mon imagination  m’a entraînée dans des élucubrations dont j’ai seule le secret mais je pense très profondément tout ce que je viens d’écrire, ma vie ayant été sillonnée d’exemples de ce genre.

 

-Savoir se contenter de ce que l’on a,

-essayer de s’améliorer à chaque fois que cela est possible

 

Voici deux clés qui peuvent aider  si on en comprend le sens.

Yaël

 

Publié dans:QUESTION |on 28 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

Destins croisés

 

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Quand on vit dans ce coin d’Afrique, il faut avoir le coeur sacrément bien accroché pour supporter cette fringale qui vous taraude du matin jusqu’au soir et du courage, « petit Rrené » en avait à revendre car cela faisait des années qu’il ne mangeait pas à sa faim et pourtant, il était toujours debout.

Ce matin, il s’était levé de bonne humeur et après s’être frotté les yeux pour y voir plus clair, décrotté le nez pour mieux respirer et gratté le derrière qui le démangeait encore plus que d’habitude, il avait décidé que ce jour là ne serait pas comme les autres.

Sans but précis, il déambulait dans les ruelles étroites se dirigeant vers la place du marché dont les poubelles, il le savait, regorgeraient de nourriture qui ferait son dimanche même si on n’était que mardi.

Lorgnant le soleil déjà très haut dans le ciel, il décida qu’il devait être au moins midi, heure propice aux recherches et aux trouvailles.

Tout en se rendant vers ce lieu de délices, il passait en revue sa petite vie qui avait assez mal commencé, avait continué sous les mêmes auspices en se jurant qu’un jour, tout cela changerait à son avantage.

Il se souvenait de l’arrivée des blancs qui, sous le prétexte de mettre de l‘ordre  là  où il n’y en avait pas,  avaient foutu un bazar pas possible.

Dans un premier temps, ils avaient voulu relever l’identité de chacun afin de donner une carte d’identité à tous mais comme ils posaient des questions dans une langue que personne ne comprenait mais que par ailleurs on savait  qu’il ne fallait pas décevoir les « grandes oreilles » sous aucun prétexte, on faisait de son mieux, sans trop se mouiller, pour répondre quelque chose.

Quand était arrivé son tour, il se trouvait devant un blanc assez ventru, une moustache imposante qu’il semblait mâchouiller et des yeux globuleux qui avaient l’air de vouloir tomber sur la table de bois, il avait demandé :

-Et toi, comment tu t’appelles ?

-Voui Missié

- ton nom ?

-Voui Missié

Ayant compris qu’il ne tirerait rien de ce petit abruti, il avait décidé qu’il s’appelait « René » et comme il roulait les « R » il en fallait au moins deux pour respecter la consonance de cette nouvelle identité .

René s’était donc de ce jour là appelé « Rrené » et il aimait bien ça.

Ensuite, d’autres questions avaient fusé du genre :

-Quel âge as-tu Rrené ?

-Voui Missié

-ouvre la bouche !

L’homme avait regardé ce qui se trouvait à  l’intérieur, il avait compté le nombre de dents puis avait consulté un carnet sur lequel étaient notées toutes les réponses à ses questions et content de lui, il avait décrété que « Rrené avait 8 ans.

Pour s’assurer qu’il ne s’était pas trompé, il avait mesuré le gamin mais là, il avait eu un petit problème car la taille ne correspondait pas du tout à l’âge qu’il lui  avait donné ;  en effet, en fonction du nombre de centimètres trouvés, (toujours d’après le carnet) Rrené n’avait pas plus de 6 ans.

Usant alors d’une logique implacable et après s’être gratté l’oreille, le blanc avait écrit sur la carte d’identité : 7 ans.

Fier de lui (on le serait à moins) il avait roté discrètement, caressé sa moustache et avait demandé à « Petit Rrené » de signer.

Pour ce faire, il lui avait trempé l’index dans l’encrier, l’avait légèrement essuyé  et il l’avait posé  sur la carte  le faisant rouler de droite à gauche,  dessinant de ce fait de belles circonvolutions violettes.

Petit Rrené, pour ne pas se salir davantage, avait sucé son doigt mais le goût qu’il en avait tiré ne lui avait pas vraiment plu.

Derrière lui, se tenait dans la file indienne, un copain qu’il connaissait bien et avec qui il jouait assez souvent mais il se demandait quel âge « grande oreille » lui donnerait car il avait au moins une tête de plus que lui alors qu’ils étaient nés la même année.

Ce que les blancs ne savaient pas, c’est qu’en fonction de l’ethnie à laquelle on appartenait, on était grand ou petit, l’âge ne faisant rien à l’affaire.

 

Un peu plus tard, on avait offert à tous ces galopins le droit d’aller apprendre à lire et à écrire le français, à compter sans oublier quelques leçons d’histoire dont une qui commençait par ces mots :« nos ancêtres les gaulois »

Le gamin avait donc entendu parler, des trois groupes de verbe, des hiboux qui prennent un « x » au pluriel  et aussi que 3 fois 3  font 9, l’apothéose étant qu’il était même possible  de savoir exactement où se croiseraient deux trains partis de deux endroits et vitesses différents, lorsqu’ils se rencontrent et aussi, encore plus fort, le problème des robinets qui fuient en  étant capable de déterminer la quantité d’eau perdue à la goutte près (et D-ieu sait si, en Afrique, la moindre goutte d’eau est sacrée).

Les années avaient passé, des bons points avaient été distribués aux meilleurs et des coups de règle sur les doigts  pour les autres.

Petit Rrené avait eu droit très souvent  à ce supplice qu’il n’aimait pas du tout et un jour, allez savoir pourquoi ? (un réflexe probablement) il avait retiré ses doigts juste au moment où la baguette allait s’abattre sur cette main martyrisée ;  la badine avait alors continué sa course et était arrivée à toute allure entre les jambes de l’instituteur le frappant violement là où ça fait si mal.

Est-ce pour cela qu’il avait été exclu à vie de l’école du  savoir ?  on ne le lui avait pas dit mais tout idiot qu’il était, il avait quand même fait le rapprochement entre ceci et cela.

Il n’avait plus de père et mère  depuis fort longtemps mais par contre, oncles tantes et cousins foisonnaient dans sa petite vie, lui assurant le gîte et le couvert et lui apprenant les rudiments de ce que serait sa vie plus tard.

Il aimait bien le sorcier du village qui, assis  sous un grand arbre, racontait de belles histoires dont il fallait trouver  tout seul le message car le vieil homme ne livrait aucun de ses secrets. Il profitait aussi de toutes ces années qui défilaient devant lui, pour observer les gamins groupés autour de lui car il savait qu’il lui faudrait, un jour, trouver son successeur, celui à qui il devrait transmettre toutes ses connaissances médicales et  autres.

La vie au village était immuable, rythmée par les différentes saisons des pluies, au nombre de quatre : la saison des petites pluies, celle des grandes grandes pluies puis ensuite, les petites grandes pluies pour finir par les grandes petites pluies, chacune déterminant  les actions à entreprendre, labourage, semence, moisson, récolte.

 Pendant les périodes creuses, on fiançait, mariait, divorçait. En ce qui concerne les funérailles, on ne leur fixait aucune date précise, les laissant venir à leur guise, le plus tard possible. C’était alors l’occasion de se vêtir de boubous flamboyants, de beaucoup pleurer, de palabrer, honorant comme il se doit celui ou celle qui venait de disparaitre et comme il fallait bien se remonter le moral comme on pouvait, on buvait aussi plus que de raison, Whisky, Ricard, Gin, et toutes les boissons apportées par les blancs venus en voyeurs visiter les villages de ceux dont ils rigolaient bien une fois partis. A tout cela s’ajoutait de l’alcool de riz fait maison et de la bière bien chaude et inutile de préciser que quelques heures plus tard, tout le monde était pompette, façon comme une autre d’oublier la peine ressentie par le départ de ceux qui ne reviendraient jamais.

Les enfants n’avaient, en principe, pas le droit de boire de l’alcool mais très vite, ils avaient compris qu’en attendant un peu, la surveillance exercée sur eux s’édulcorerait jusqu’à disparaître complètement, après quoi, les gamins se servaient copieusement de tous ces délices qui  étaient interdits.

Et puis un jour, petit Rrené en avait eu marre de cette vie bien rangée et il avait quitté le village sans rien dire à personne et était parti pour « la grande aventure », ce qui l’avait conduit à la ville la plus proche où il ne connaissait personne et c’est là que sa galère avait commencé car le village, c’est peut-être lassant mais on est assuré du gîte et du couvert alors que dans cette cité démesurée, ou personne ne connait personne, c’est chacun pour soi.

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Il venait tout juste d’arriver au marché grouillant de monde et la faim le tenaillant plus que de coutume, il se dirigea droit vers la poubelle centrale (la mieux approvisionnée).

Dégageant délicatement les arêtes et têtes de poissons, puis les intestins de plusieurs poulets occis pour la vente du jour, il découvrit, encore enveloppé dans un sac de plastic, un demi sandwich dégoulinant de ketchup (ses préférés).

Il allait refermer le couvercle de ce super marché ambulant quand il aperçut un truc bizarre, une  de ces choses qu’il n’avait jamais vue.

 Se méfiant un peu au début, il sorti de sa cachette une pochette assez grande, avec fermeture éclair. Il décida alors d’aller se cacher pour ouvrir la boite à malice afin que personne ne lui vole son trésor.

 

Bien installé dans le terrain vague, entouré de broussailles, de pierres et de bouses de vaches, il avait posé sur ses genoux son merveilleux trésor qu’il n’osait pas ouvrir. En effet, tout le temps qu’il ne savait pas ce qu’il contenait, il pouvait rêver aux choses les plus folles mais une fois que la zip aurait fait son ouvrage, que trouverait-il ?

Rien !  ça,   ce n’était pas possible car il sentait bien, au toucher, que cette valisette contenait quelque chose, mais cela vaudrait-il le coup, s’il était pris sur le fait, d’être accusé de l’avoir volée alors qu’il l’avait seulement trouvée ?

De toutes façons, les grandes oreilles ne croyaient jamais ce qu’un noir leur racontait, sauf si c’était déjà marqué dans leur carnet magique, et encore !!!

Et comme par ailleurs ses mains n’écoutaient jamais ce que son esprit lui conseillait, il vit qu’il avait ouvert le sac à malice qui baillait aux corneilles.

En premier lieu, il trouva une sorte d’écharpe qui sentait très bon, les blancs se parfumaient toujours beaucoup et c’était tant mieux car au réveil, ils devaient avoir une odeur fade, un peu écoeurante.

Venait ensuite, un joli stylo tout en métal attaché à  un carnet de cuir et ciselé d’arabesques en argent et comme Rrené avait retenu quelques leçons de lecture apprises voici bien longtemps déjà, il se promit de lire cela à tête reposée.

Au fond du sac, un gros portefeuille bourré de cachettes qui contenaient toutes quelque chose : dans l’une des photos, dans une autre des papiers divers, ailleurs encore, des billets et dans la dernière fermée par un bouton pression, des pièces comme il n’en avait jamais vues ; de toutes les formes, de toutes les couleurs, de tous les montants mais même si le gamin ne savait vraiment compter que jusqu’à 10 là, il en était sûr, il y avait une somme considérable.

Sur les billets, figuraient en toutes lettres la mention : « francs CFA » suivie de différents chiffres : 10-20-50-100 ce qui lui rappelait vaguement que 20 était plus grand que 10 et que cent dépassait tous les autres d’une bonne tête.

S’il avait pu, il serait bien retourné au village pour demander au sorcier,  et le montant de sa fortune, et ce qu’il pouvait s’acheter avec tout cela mais le vieux, malgré sa sagesse légendaire, était bien capable de le saouler de mots débités à vive allure, rendant incompréhensible ce qu’il disait pendant qu’il lui subtiliserait l’argent et le portefeuille ne lui laissant même pas les photos.

Le mieux était donc de se fier à son intelligence ou a défaut, à son instinct et décider tout seul de ce qu’il convenait de faire, étant bien entendu qu’il était exclus de rendre quoi que ce soit à qui que ce soit.

Mais c’est alors qu’un autre problème surgit et pour lequel il devait trouver la solution au plus vite : s’il se présentait chez un commerçant et qu’il paie avec une infime partie de son trésor, celui-ci se demanderait où il avait eu cet argent, lui poserait des tas de question auxquelles il serait bien incapable de répondre et comme les blancs, il penserait que cette fortune était volée et par conséquent qu’il pouvait se l’approprier à son tour, ceci afin de débarrasser la société d’une petit voleur de bas étage.

Une seule solution s’imposait alors : faire la manche près de l’épicerie et si par chance, il récoltait quelques pièces, au vu de tous, il pourrait alors acheter de quoi se sustenter sans attirer l’attention pour autant, après quoi, on verrait bien.

Ce qui fut pensé fut fait et c’est ainsi qu’il put échanger les quelques pièces reçues en aumône contre un gros sandwich au poulet et un coca bien chaud mais qui pétillait encore.

La journée était maintenant bien avancée et la question était de savoir où aller dormir.

D’habitude il ne se posait pas la question mais comme il avait un trésor à protéger et éventuellement à défendre, il ne pouvait pas se permettre d’aller n’importe où. Après avoir passé en revue tous les endroits qu’il connaissait, il n’en restait qu’un qui avait sa préférence bien qu’il n’y soit jamais allé : l’église.

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D-ieu, il en avait entendu parler mais on lui avait raconté tellement de choses contradictoires qu’il avait bien essayé de démêler le faux du vrai mais n’y étant pas arrivé, il avait décidé, comme pour tout ce qu’il ne comprenait pas, de ne plus s’en occuper mais là, il lui fallait quand même savoir où il allait mettre les pieds (et son trésor).

En Afrique, les églises de villages  ne ressemblent pas du tout au sacré cœur de Montmartre, ce sont bien souvent des baraques en bois qui se fissurent de partout, des bancs et non des chaises, des bénitiers qui fuient de partout et des petites boites dans lesquelles on entre pour raconter sa vie (sans rien oublier) après quoi, le curé donne une punition pour tous les péchés commis et quand on sort de l’édifice, on peut  recommencer jusqu’à la prochaine confession.

Donc petit Rrené en avait conclu qu’on pouvait faire n’importe quoi tout le temps qu’on le racontait ensuite.

Le curé était un vieux bonhomme un peu vouté, myope depuis des lustres et qui  marchait en dodelinant  de la tête. L’enfant ne le connaissait pas vraiment mais il l’avait vu souvent parler aux adultes, caresser la tête des enfants, et surtout faire un signe cabalistique qui semblait vouloir dire : allez va ! je t’ai pardonné.

Il n’était pas installé depuis longtemps sur un des bancs du fond que le vieil homme s’approcha de lui :

-bonsoir petit, comment vas-tu ?

- ça va monsieur

-on ne dit pas monsieur mais « mon père »

-mais vous n’êtes pas mon papa

- non mais c’est quand même comme ça qu’on dit. Que veux-tu ? tu as des problèmes ?

-non, enfin si, au fond je ne sais pas c’est vous qui allez me le dire

-je t’écoute :

- voila ! je ne sais pas ou dormir

- et où dors-tu d’habitude ?

- ben ça dépend

- ça dépend de quoi ?

- de plein de trucs

Et tout à coup, il ne comprit pas pourquoi mais il sentit un irrépressible besoin de parler à ce grand père et de lui raconter son secret, alors, il parla.

Il avait tout raconté d’un trait. Il ne savait pas s’il avait été bien clair mais il se sentait mieux tout à coup comme si son secret qui, au départ pesait une tonne, avait diminué de moitié. Il n’osait pas regarder le vieillard qui, pour l’instant ne disait rien.

-Ecoute petit, quand on trouve quelque chose d’aussi important que le sont des papiers, des photos et de l’argent, on doit tout faire pour retrouver le propriétaire

- ah ben ça non alors, je l’ai trouvé dans une poubelle et ce n’est pas moi qui l’y ai mis

- Mais D-ieu lui, a tout vu et c’est lui qui te demande de restituer tous ces documents à son propriétaire,

- D-ieu n’a rien vu du tout, vu qu’ il n’était pas auprès des poubelles à ce moment là

- Il y était, mais tu ne l’a pas vu

- comment vous le savez ?

- Parce que D-ieu est partout !

- donc en ce moment il est auprès de nous ?

- oui !

- alors qu’il le dise qu’il a tout vu !

- D-ieu ne nous parle pas à nous, il parle à notre conscience

- c’est qui celle-la ?

- une petite voix qui parfois te dit ce que tu dois faire et que tu n’écoutes pas toujours.

c’ est vrai que souvent, il entendait quelque chose lui parler et lui donner des conseils mais comme en général il n’aimait pas ce qu’il entendait, il faisait comme si il n’avait rien entendu.

-Ecoute, reprit le curé, tu vas d’abord aller te reposer et demain, quand tu te réveilleras, nous reparlerons de tout cela et essayerons de trouver la meilleure solution pour toi et pour ces gens qui doivent chercher leur bien tout en désespérant de le retrouver.

A vrai dire, il tombait de sommeil car des émotions pareilles, ça fatigue vraiment et il ne mit pas plus de cinq minutes pour s’endormir, son trésor bien caché sous sa chemise, retenu prisonnier par ses deux bras qui ne le lâchaient pas d’une semelle.

 

Tôt le lendemain matin, il se réveilla en pleine forme car il avait dormi comme un loir et son trésor était toujours là, c’est alors qu’il sentit l’odeur d’un bon café que le vieux curé avait préparé pour lui.

Dans la sacristie, la table était mise et trônaient, bien en vu, de belles tartines beurrées comme il n’en avait pas vues depuis longtemps.

-Approche gamin et vient manger.

Un peu inquiet de la suite, « petit  Rrené » décida que quoi qu’il arrive, il valait mieux avoir le ventre plein c’est pourquoi, il enfourna à la suite les unes des autres, toutes les tartines qui se trouvaient dans l’assiette, il but aussi d’un trait, le bol de café bien sucré et…. Il attendit.

-Alors ! as-tu réfléchi à ce que je t’ai dit questionna le prêtre ?

- non pas vraiment mais ce que j’ai trouvé est à moi !

- mais tu sais bien qu’en fouillant un peu, on risque de trouver des indices qui vont nous mettre sur les traces des propriétaires de toutes ces choses et là, tu diras quoi ?

-qu’on n’a qu’a pas regarder ce qui est écrit sur les papiers ! si vous voulez, on prend les billets et les pièces et je peux aller jeter de nouveau ce sac, dans la poubelle du marché ; comme ça, ça va ?

- non pas vraiment car ta conscience, elle, ne pense pas comme toi,  les consciences disent toujours la vérité.

-ah ! parce qu’on en a plusieurs maintenant ? 

- non mais toi et moi en avons une donc je sais ce que la mienne me dit.

- elle ne vous a jamais menti ?

-non jamais ! mais parfois elle m’a bien embêté et lorsque je ne l’ai pas écoutée, je m’en suis mordu les doigts

Portant ces doigts à sa bouche, il essaya cette technique mais à par la douleur qu’il ressentit, il n’était pas plus avancé.

-Alors qu’en penses tu de mon idée : on met tout ce que ce sac contient sur la table, on sépare l’argent du reste, et comme si nous étions des détectives, on voit si on a des traces des propriétaires et si on ne trouve rien, alors le tout sera à toi.

- la fin de la phrase plaisait beaucoup à « Petit Rrené » qui alors adressa une prière muette au D-ieu des aveugles, pour que celui-ci les aide dans leurs recherches.

 

Le curé était un très brave homme qui comprenait fort bien le désir que  l’enfant  avait de garder ce qu’il  avait trouvé alors, lui aussi adressa une prière muette  à son D-ieu, lui demandant de subtiliser, l’espace d’un instant, à sa vue, les documents fournissant des preuves de leur appartenance, qu’au moins sa myopie serve à quelque chose de positif pour une fois, après quoi, il les étala sur la table mais avant de commencer ses recherches, il se posait une question : comment se pouvait il que quelqu’un ait pu jeter un sac contenant tant de choses ? Soit il s’agissait d’un voleur, auquel cas il aurait au moins pris l’argent avant de se séparer du reste, ou bien  c’était une vengeance à l’encontre de cette famille et là, ce sont les documents qui auraient dû disparaitre.

 

Etalés devant lui, des photos et  le calepin. Sur les premières apparaissaient un joli bambin d’environ trois ans aux yeux bleus et aux cheveux blonds bouclés et une femme, surement la maman, très belle et semblant heureuse. Puis venait le calepin dont les pages étaient toutes recouvertes d’une écriture fine, élégante  et appliquée.

Des mots  avaient été jetés ça et là sans pour autant former des phrases compréhensibles, des dates aussi y figuraient, quelques nombres,  qui auraient pu être des numéros de téléphone mais pour le détective qu’il n’était pas, tout ceci ne semblait pas vouloir le mener bien loin alors, cherchant de l’aide là où il espérait ne pas en trouver, il murmura : Mon D-ieu, mon D-ieu êtes vous toujours à mes côtés ? et n’obtenant aucun signe, il en déduisit que D-ieu devait être occupé ailleurs.

« Petit Rrené » lui, avait essayé de  comptabiliser sa fortune mais voila ce qui  arrive quand, au lieu de s’appliquer à l’école, on baille aux corneilles, on est incapable de savoir combien on possède et comment savoir si celui qui comptera à votre place ne vous mentira pas  en énonçant une fausse somme dont vous êtes le détenteur. Il se rendait compte aussi que le fait d’être riche créait de gros problèmes qu’on n’avait pas quand on était pauvre comme Job ce qui ne voulait pas encore dire que sans rien, on n’était plus heureux qu’avec beaucoup  mais………………..

Les investigations premières étant pour l’instant dans l’impasse, l’homme et l’enfant firent une pause  devant un autre café agrémenté de « petits beurre » bien bons ma foi, chacun espérant que l’autre avait quelque chose à annoncer, mais devant ce silence assourdissant, les deux humains retournèrent à leurs pensées.

 

Le temps avait passé, les recherches pour retrouver les possesseurs des trésors de Petit Rrené étaient restées infructueuses. Il y avait bien eu cet article dans la presse, consultée à la bibliothèque nationale, qui relatait un terrible accident d’avion survenu des années auparavant et dans lequel de nombreuses personnes, dont des français, y avaient laissé la vie mais la piste s’était arrêtée là et au fond, Le père Grégoire n’avait pas voulu chercher plus loin, comme par exemple décortiquer les renseignements contenus dans les divers papiers placés dans une des poches du portefeuille car, il le pressentait, cette trouvaille était un petit clin d’œil de l’Eternel, pour donner une chance à Petit Rrené de sortir de sa misère.

Le gamin lui était toujours à la cure. Il aidait le curé dans ses petites tâches quotidiennes, et quand il  avait le temps, le prêtre réapprenait à l’enfant à lire et à écrire et ma foi, il était assez doué le petit quand il voulait bien s’en donner la peine.

Ils avaient fait un pacte tous les deux : la cagnotte resterait cachée tout le temps qu’aucun indice n’obligerait à la déterrer et plus tard, beaucoup plus tard, elle servirait à donner un petit coup de pouce au jeune garçon, quand celui-ci saurait ce qu’il voudrait faire de sa vie.

Petit Rrené avait accepté le deal et  constatait avec plaisir que c’était bien agréable de pouvoir faire confiance à quelqu’un . Et puis, il aimait bien l’église, ses odeurs d’encens, sa fraîcheur et aussi ce qui y rôdait de mystérieux. Par contre, avant d’enterrer le précieux magot, il avait subtilisé  l’écharpe qui sentait si bon, ainsi que la photo de la jolie blanche et parfois le soir, il la prenait  dans le creux de sa main et lui parlait comme à une amie et des fois  même….. elle lui répondait mais sa voix venait de si loin qu’il entendait mal ce qu’elle lui disait ; une fois il lui avait semblé ouïr un mot qui revenait sans cesse : file, ou bien phil, ou encore fils mais il n’était sûr de rien.

 

Le temps passait, « petit  Rrené grandissait », le curé vieillissait, la vie apportait de temps en temps son lot de surprises, de joie, de méprise ou de peine mais D-ieu devait surement veiller à ce que rien ne change afin que les humains sachent ce qu’ils avaient à faire, quand et comment le faire. L’Afrique sommeillait comme à son ordinaire.

 

 

 

 

Lorsque Philippe émergea de son profond sommeil, il lui fallut quelques minutes pour comprendre  que tout ce qui avait peuplé sa nuit n’était qu’un rêve mais qui était donc ce « petit Rrené » ? qu’avait il à voir avec lui ? sa vie ? son destin ?

Comme à l’accoutumé, sa première pensée fut pour cette mère qu’il avait perdue alors qu’il était enfant, lors d’un crash  qui la ramenait en France, après un long séjour en Afrique et qui ne vivrait pas son succès de ce jour dont pourtant elle serait si fière.  Il l’avait attendue si longtemps cette maman adorée dont le visage s’était peu à peu estompé de sa mémoire. Plus tard il avait voulu entreprendre des recherches pour mieux comprendre ce qui était arrivé mais il n’avait abouti à rien, manquant de trop de détails et de preuves.

 

Au fond de lui, il savait pourtant que parfois, les rêves sont porteurs de messages, souvent déformés mais qui aident à découvrir pour mieux comprendre,  le sens qu’on doit donner à sa vie mais insouciance du moment ou paresse, peut-être même les deux, Philippe, le beau blond aux yeux bleus, le brillant commercial bientôt promu au poste d’adjoint du PDG décida de remettre à plus tard ses recherches.

Il sauta du lit et se prépara à vivre une des plus belles et prometteuses  journée de sa vie.

Pourtant, s’il avait su………

Mais ne dit-on pas que la chance frappe toujours deux fois ?

 

 

Publié dans:mes écrits et ceux des autres |on 26 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

la pensée du jour : le voile d’Isis

 

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« Le voile d’Isis que mentionne la tradition initiatique représente les mystères de la Nature vivante que seul l’Initié peut pénétrer. Et l’être humain, parce qu’il fait partie de la nature, est, lui aussi, enveloppé d’un voile.

C’est pourquoi il éprouve tant de difficultés à se connaître. Pour parvenir à la véritable connaissance de lui-même, il ne doit plus se voir à travers le verre déformant de ses corps opaques, mais s’élever jusqu’aux régions sublimes de l’esprit.

Enfouie sous des couches de matière, une étincelle habite l’esprit de l’homme, cette entité d’une beauté indescriptible, omnisciente, toute-puissante. Et celui qui par l’ascèse, la prière, le renoncement, est capable d’obéir aux exigences de l’esprit, voit apparaître devant lui Isis, la Nature, dépouillée de ses voiles. »

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov

Publié dans:mystique sagesse |on 26 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

expression : Tomber dans les pommes

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Tomber dans les pommes  Perdre connaissance, s’évanouir.

Origine

L’apparition de cette expression est confirmée en 1889, mais l’origine réelle en est inconnue.

Certains ont supposé que les ‘pommes’ étaient une déformation de pâmes (tomber en pâmoison, s’évanouir), mais ce terme n’a plus du tout été employé depuis le XVe siècle et il est donc extrêmement peu plausible qu’une déformation verbale ait pu avoir lieu au XIXe siècle.

L’origine la plus probable, viendrait d’une locution que George Sand emploie dans une lettre à Madame Dupin, dans laquelle elle écrit « être dans les pommes cuites » pour dire qu’elle est dans un état de fatigue avancée, à rapprocher de l’expression être cuit.
Cette locution, peut être influencée par l’ancien se pâmer, aurait donné l’expression actuelle.

Extrait d’expressio

Graine de talent

 

 

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Le gros problème quand on écrit à l’aveuglette c’est de ne pas savoir où les mots vont nous conduire.

L’histoire que je suis entrain d’écrire m’a été inspirée durant mon sommeil mais en me réveillant, il n’en restait pas grand-chose, si ce n’est,  un petit garçon africain à qui il arrivait toutes sortes d’aventures. Celles-ci s’étaient évanouies dès que j’ai ouvert les yeux il fallait donc tout inventer pour faire vivre cet enfant.

Je ne sais pas comment font les autres personnes qui écrivent sous l’impulsion du moment mais je sais que pour moi, il me suffit de me mettre devant une feuille et de laisser courir mon imagination pour que les premiers mots s’impriment sur ma page « word »

Malheureusement, il n’est pas toujours facile d’écrire « non stop » , surtout si les idées affluent mais le problème c’est que quand on s’arrête, il peut arriver que la suite ne vienne pas ou plus et là, on se sent frustré car pourtant, l’histoire est là, au bord des lèvres.

Si quelqu’un me voyait, il penserait « mais elle est folle celle-là » et il aurait peut-être raison, car je me surprends, alors que j’épluche une patate, à courir vers mon clavier pour y écrire une idée venue de je ne sais où et dès que cette phrase est posée sur la feuille, le reste suit et la pomme de terre à beau crier « au secours » je ne retourne la déshabiller qu’une fois, qu’a nouveau, mon esprit est à sec.

Voila donc la raison (dont tout le monde se fout) pour laquelle je n’ai presque pas posté d’articles  depuis deux jours car je suis occupée, et à concocter une nouvelle histoire, et à courir après les idées, et à les déposer en lieu sûr pour les retrouver.

Déjà onze pages d’écrites et je ne sais pas où cela va s’arrêter mais j’aimerais poser une question à celles et ceux qui, comme moi, ont des démangeaisons épistolaires :

-est ce pareil pour vous ?

-comment se manifeste votre talent ?

-que ressentez vous au moment de pondre vos œuvres magistrales ?

Publié dans:mes écrits et ceux des autres |on 24 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

la croyance

 

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Je suis croyante et cela m’apporte tellement de choses, aussi bien au quotidien que dans les moments de doute, que j’aimerais en faire profiter toute personne qui passe sur mon chemin.

Beaucoup qui étaient croyants ou encore qui ne l’étaient pas mais se demandaient s’ils ne devraient pas l’être, décident, en regardant ce qui se passe dans notre monde, que c’est dans la religion que l’on trouve l’incitation au meurtre et à toutes les horreurs qui nous entourent. Et de ce fait, préfèrent être athées voire même haïr D-ieu et ce qu’Il représente.

Mais ce qu’ils voient, ce n’est pas la religion ; se sont des gens qui la pratiquent, certains à grands cris et qui la déforment à leur profit.

Je souhaite que personne ne passe à côté de quelque chose de très beau et  aussi de très enrichissant qui permet de comprendre ce qu’est la vie que nous avons reçue et ce que nous devons en faire. Et pour cela, c’est très simple : Avoir l’esprit ouvert, se documenter seul ou  se renseigner auprès de personnes de confiance, ouvrir son cœur à une meilleure connaissance de ce que sont les « écritures » et seulement après, décider d’y adhérer ou pas.

Si vous dites : je ne crois pas, vous devez alors vous expliquer pourquoi et ensuite analyser vos raisons.

Si vous dites : je crois, vous n’aurez plus besoin de répondre à cette question car la foi en quelque chose de divin et par conséquent de beau et de pur, donne la certitude d’être sur le bon chemin. Cela ne veut pas dire que vous n’aurez pas de problèmes à résoudre ou de durs moments à traverser, cela veut simplement dire que vous acceptez ces épreuves sans maudire ciel et terre et que votre esprit étant libéré de toute colère ou peur, il  vous indiquera le moyen de trouver en vous la réponse à votre question, compte tenu du fait que vous serez l’acteur de votre décision et non victime d’une situation que vous ne dominez pas.

Yaël

 

Publié dans:mystique sagesse |on 21 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

découverte archéologique : les lissoirs

 

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découverte archéologique : les lissoirs

Plusieurs petits fragments d’outils en os ont été découverts dans deux sites paléolithiques de Dor­dogne – l’abri Peyrony et le Pech-de-l’Azé – exclusivement occupés par les néandertaliens.

Fabriqués à partir de côtes de cervidés, ils portent des rayures semblables à celles que l’on retrouve sur les lissoirs servant encore aujourd’hui à façonner les peaux. «Ce sont les plus vieux outils en os trouvés à ce jour en Eu­rope occidentale.

Il s’agit du premier témoignage probable d’une transmission de technologie de Neandertal à nos ancêtres directs, les hommes anatomiquement modernes», souligne Marie Soressi, pre­mier auteur de l’étude publiée cette semaine dans les PNAS.

La suite ici : 

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