Entre voir et percevoir
Trouvé sur le mur fb de : L’univers de Jean Rochette
Vous connaissez sûrement le jeu du téléphone où chacun répète dans l’oreille d’un autre une phrase initiale qui se trouve, en bout de ligne, complètement transformée.
Pourtant, le message initial était clair.
C’est qu’en fait, au-delà de la donnée objective, nous avons tous des filtres qui mettent l’accent sur telle ou telle dimension de ce que l’on voit ou entend.
C’est la raison pour laquelle les témoins d’un accident ne reporteront pas la même chose, même s’ils ont assisté à la même scène.
Est-ce qu’il est important de voir tous la même chose?
Bien sûr que non. Du moins tant et aussi longtemps que l’on ne veut pas à tout prix que notre perception soit la bonne.
Combien de querelles pourraient être évitées si l’on acceptait tout simplement que notre réalité n’est pas la même que celle des autres?
Combien de malentendus pourraient être réglés facilement si l’on intégrait enfin qu’on ne voit jamais rien clairement mais uniquement avec nos propres filtres?
Même en utilisant un appareil d’enregistrement des faits, nous n’y verrons pas la même chose au visionnement ou à l’écoute.
Nous ne voyons pas. Nous percevons.
Et, il faut bien le dire, entre voir et percevoir, il y a souvent tout un écart.
En acceptant cela, la perception de l’autre, loin d’être source de conflit, pourrait dès lors devenir source de richesse.
J’enrichirais l’autre de ma perception et il m’enrichirait de la sienne.
Vraiment, entre voir et percevoir, il y a l’écart de la rencontre possible.
Celle où l’on peut se dire mutuellement et humblement:
Comment tu vois ça?

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