les halles (poème)
LHERMITTE LÉON-AUGUSTIN, LES HALLES, 1895
Les Halles de Paris croulaient sous la mangeaille,
Au bonheur de ces gros très fiers d’être bourgeois,
Faisant rimer la vie avec leur estomac
Tout prêts à se goinfrer de toute cochonnaille.
Le seul désir était de bien faire ripaille,
Avec pour référent Maître Gargantua ;
Seul, le ventre existait, le cœur ne comptait pas,
La foule ressemblait à un champ de bataille.
Le Monstre sévissait, vil et sans compassion
Pour les désargentés, dans chaque pavillon,
Ces maigres affamés par le Second Empire.
Dans leur prospérité, belles et bien en chair,
Les femmes de haut rang avaient même eu l’air
De dire, d’un fluet, qu’il n’y a rien de pire…
Claude Marmet
Jeudi 29 Janvier 2015
Toile éponyme de Léon Augustin LHERMITTE, 1895
Cette toile m’a été offerte par mon amie Hélène PFAYE
Merci Hélène !
Léon Augustin LHERMITTE est un arrière grand père de Thierry Lhermitte, acteur.
Pour écrire ce poème, je me suis inspiré du roman bien connue d’Emile ZOLA, « Le Ventre de Paris ».
Le Ventre de Paris est un roman écrit par Émile Zola et publié en 1873. L’action se passe pour l’essentiel aux Halles centrales de Paris, construites par Victor Baltard entre 1854 et 1870, énorme bâtiment à structure métallique dans lequel les murs sont remplacés par des Halles. Zola en fait dans son roman une sorte de monstre, comme le seront plus tard le grand magasin dans Au Bonheur des Dames, l’alambic dans l’Assommoir ou la locomotive dans la Bête humaine.
Les membres de la famille des Rougon-Macquart ne jouent pas un rôle essentiel dans le roman : Lisa Macquart, la sœur de Gervaise (voir l’Assommoir), mariée à un nommé Quenu, y est une charcutière ; on voit aussi apparaître sa fille, Pauline Quenu, qui sera l’héroïne de La Joie de vivre, et surtout Claude Lantier, son neveu, jeune peintre, futur héros du roman l’Œuvre.
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