citation de Claude Lévi Strauss
POUR BIEN COMMENCER LA JOURNEE
« Le monde a commencé sans l’homme et il s’achèvera sans lui. »
de Claude Lévi-Strauss
Extrait de Tristes Tropiques
POUR BIEN COMMENCER LA JOURNEE
« Le monde a commencé sans l’homme et il s’achèvera sans lui. »
de Claude Lévi-Strauss
Extrait de Tristes Tropiques
« Comment se fait-il que tant de gens se plaignent de la solitude ? Et est-ce qu’ils comprendront si on leur dit que c’est eux, dans leur tête, qui ont créé cette solitude ? En réalité, personne n’est jamais seul. Tout l’univers nous regarde et nous écoute. Aucune de nos paroles, aucun de nos gestes ne reste sans écho.
Si le matin en ouvrant votre fenêtre vous prenez l’habitude de dire bonjour à la terre, au ciel, à la création entière, venant des quatre points de l’espace, des voix vous répondront en écho : bonjour, bonjour, bonjour… et toute la journée vous vous sentirez accompagné.
Et en sortant de chez vous, vous croisez aussi dans les rues un certain nombre de personnes : la plupart vous sont inconnues, mais est-ce si difficile de leur présenter un visage ouvert, fraternel ? Et est-ce qu’elles ne méritent pas que par la pensée, vous leur souhaitiez la lumière, la paix, la joie ?…
Vous dites qu’elles ne vous inspirent pas ? Oui, peut-être, parce que vous vous arrêtez aux apparences. Mais derrière ces apparences il y a des âmes et des esprits.
Quand vous saurez, par votre âme et votre esprit, entrer en relation avec toutes les âmes et tous les esprits sur la terre, quand ce qu’il y a de meilleur en vous rencontrera ce qu’il y a de meilleur chez les autres, croyez-moi, vous ne vous sentirez plus jamais seul. »
La solitude est un état qui permet de réfléchir aux choses importantes sans être dérangé.
La solitude permet de se retrouver seul avec soi-même et de se voir tel que l’on est
la solitude est un bienfait dont seuls ceux qui sont riches intérieurement peuvent profiter pleinement.
Yaël
« A bon entendeur, salut ! »
Que celui qui comprend bien [ce que je veux dire ou ce que j'ai dit] en tire profit (ou fasse attention) !
Cette expression qui date du XVIIe siècle est en général une menace, un avertissement plus ou moins voilé.
Qu’est-ce que ce mot ‘entendeur’ ?
Celui qui mange n’est-il pas un mangeur, celui qui marche un marcheur et celui qui râle un râleur ? Eh bien un ‘entendeur’, mot qui n’est plus maintenant employé que dans cette expression, c’est quelqu’un qui entend.
Mais ici, le verbe ‘entendre’ doit être compris comme il était aussi employé autrefois pour signifier ‘comprendre’, comme dans les anciennes locutions « entendre à demi-mot » ou « entendre la plaisanterie ».
Quant au ‘salut’, il ne s’agit pas du tout d’une salutation, mais du fait d’échapper à un danger ou à une souffrance.
Autrement dit, « celui qui a bien compris trouvera son salut ».
Cette expression pourrait être une allusion à la parole de l’Évangile « Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende » (Matthieu, XIII).
extrait de Expressio
« Pas piqué des vers / hannetons »Parfait, excellent, exceptionnel, très réussi, formidable… Bien conservé, intact.
Lorsque le bois des anciens meubles est envahi par les vers, on dit qu’il est ‘piqué’ par ces animaux rampants, en raison des traces laissées par les nombreux petits trous visibles à la surface du bois.
Il va de soi que l’état de tels meubles est très loin d’être considéré comme parfait ou exceptionnel.
Dès le XVIIe siècle, on utilisait déjà « piqué de vers » pour désigner des vêtements mités ou du bois rongé par les insectes.
On imagine aisément que l’inverse de « piqué de vers » qualifie quelque chose d’intact, bien conservé, en parfait état et, par extension, quelque chose d’exceptionnel ou d’excellent.
La version ‘hannetonnée’, est apparue au XIXe siècle, un peu après sa soeur avec exactement le même sens.
Cette expression serait attestée en 1832 dans « les amours de Mahieu » pour désigner une belle jeune fille, fraîche, en pleine santé, apte à satisfaire les besoins de galipettes du bossu paillard héros de l’ouvrage.
La signification actuelle apparaît au début du XXe siècle.
Extrait modifié de Expressio
« Chaque être humain a une ou plusieurs faiblesses – il serait trop long de les énumérer – et les possibilités de succomber aux tentations ne manquent pas : tout est là pour éveiller en lui la gourmandise, la sensualité, la frivolité, l’appât du gain, l’agressivité…
Celui qui veut vaincre ses faiblesses doit chercher les signes qui lui annoncent la venue de la tentation. Il découvrira que ces signes sont toujours les mêmes et qu’ils sont un avertissement. Qu’il s’analyse et cherche à quelle occasion il a succombé et par quels signes la tentation a commencé à s’insinuer en lui.
Ces signes peuvent être un mouvement d’impatience, une sensation dans le plexus solaire, une pensée qui le traverse, une image qui se présente à lui, etc.
Il y a toujours des signes pour vous avertir que la tentation approche. Ils sont différents selon les personnes, et c’est donc à vous d’en prendre conscience. Quand vous aurez enfin découvert ces signes avant-coureurs, vous pourrez devenir maître de la situation car, dès leur apparition, vous saurez que vous devez augmenter votre vigilance. »
d’extermination d’Auschwitz en septembre 1940.Photo : SIPA
Varsovie. 19 septembre 1940. Un officier de réserve polonais, Witold Pilecki, se fait volontairement rafler par les Allemands. Direction Auschwitz. C’était son objectif. Car ce soldat de 39 ans a une mission en tête : pénétrer ces confins de l’enfer, au cœur de la barbarie nazie, pour y tisser un réseau de résistance. Et surtout, témoigner pour l’Histoire. « Dire ce que nous ressentions permettra de mieux comprendre ce qui s’est passé », écrit-il. Son histoire est racontée dans un livre, à paraître en France en avril, « Le Rapport Pilecki »*. Longtemps occulté, ce récit a été traduit dans plusieurs langues, mais encore jamais dans notre langue.
C’est dans la nuit du 21 au 22 septembre 1940 que Pilecki arrive dans ce camp de la mort, où se trouvent alors surtout des prisonniers polonais non juifs. Atterré, il décrit « une autre planète », notamment une scène terrifiante, qui, il ne le sait pas encore, deviendra ensuite terriblement banale. A son arrivée, les SS ordonnent à un prisonnier de courir puis l’abattent. Dix hommes sont exécutés pour « responsabilité collective » de cette « évasion ». Les chiens sont lâchés sur les corps, les SS éclatent de rire.
Il inocule le typhus à des SS
En novembre, Pilecki commence à envoyer aux autorités polonaises clandestines, par divers stratagèmes, des comptes-rendus qui parviendront aux Britanniques dès mars 1941. Il obtient du camp d’Auschwitz II (Birkenau), des informations précises sur l’extermination des Juifs dans les chambres à gaz et la construction de quatre fours crématoires. « Des têtes, des mains, des seins coupés, des cadavres mutilés étaient charriés vers le four crématoire », écrit-il.
Pilecki organise aussi dans le camp un vaste réseau de résistance et d’entraide, crée une radio émettrice, fait acheminer des médicaments, inocule le typhus à des SS en les infectant avec des poux. Dans cet enfer, sa mission lui donne une raison de vivre. En 1942, en revanche, son plan pour une évasion générale échoue. Il s’évade donc seul, au printemps 1943, pour raconter lui-même l’abomination concentrationnaire. Mais comme Jan Karski, grand résistant catholique polonais qui tenta de mobiliser l’Occident sur le sort des Juifs, Pilecki ne sera pas vraiment cru…
Les nazis ne mettront jamais la main sur lui. Mais après la guerre, alors que l’Armée rouge a pris le contrôle de la Pologne, l’homme est arrêté par les communistes.
Torturé et condamné pour espionnage, il sera exécuté dans une prison de Varsovie le 25 mai 1948, à l’âge de 47 ans.
Il faudra attendre 1989 et la chute du communisme pour qu’il soit réhabilité.
A ce jour, il reste le seul homme connu pour s’être fait enfermer de son propre gré dans ce camp de concentration, où plus d’un million de personnes ont trouvé la mort.
* « Le Rapport Pilecki » – Witold Pilecki – traduit du polonais par Ursula Hyzy et Patrick Godfard – Editions Champ Vallon – 336 p. – 25 euros – Parution le 3 avril
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Le Baron M. Simon Wolff de Rothschild était un homme intègre et craignant le Ciel. Sa richesse ne l’empêchait pas de se conduire avec discrétion et modestie. Ses nombreuses affaires ne lui prenaient pas tout son temps : les trois prières et des études de Torah accompagnaient son quotidien !
Les jaloux existent partout, le baron possédait évidemment des ennemis qui essayaient dès que possible de lui causer des ennuis.
Dans son immense demeure, le baron possédait une pièce dans laquelle personne n’avait le droit d’entrer. Il était le seul à obtenir la clé et cette chambre secrète restait fermée.
Un jour, les ennemis du baron entendirent parler de cette pièce. Evidemment, il ne passa pas plus de quelques heures jusqu’à ce que trois policiers arrivèrent chez le baron et lui tendirent des papiers lui imposant de permettre la fouille dans sa maison.
« Vous êtes accusés, lui dirent-ils, de cacher de l’argent dans votre pièce secrète. Vous utilisez cet argent pour des affaires illicites, vous détournant secrètement des impôts ! »
Le baron ne voulait surtout pas ouvrir la pièce. Il proposa à la place de payer à la caisse d’impôts des sommes exorbitantes, mais en vain : les policiers avaient reçu un ordre clair d’élucider le mystère de la chambre secrète !
Finalement, le baron n’eut plus d’autres choix et ouvrit la porte à contre cœur…
Les policiers entrèrent dans la pièce et furent stupéfait de constater qu’elle était vide ! Seule une pierre tombale se trouvait au centre de la pièce, avec une simple inscription : « Ici est enterré Shimon Wolff Rotshild zal »
Après que les policiers vérifièrent que la pierre ne cachait rien, le baron expliqua : « Je crains que ma richesse et mes affaires ne me fassent devenir orgueilleux et ne me laissent pas ressentir le besoin des pauvres. Le monde matériel dans lequel je vis peut m’influencer et me faire oublier l’essentiel. »
« Aussi, chaque jour, je rentre dans cette chambre et je médite devant la pierre tombale. Je me souviens qu’un jour mon âme quittera mon corps et n’emportera avec elle, que ses mitsvot. Je n’emporterai pas d’argent ou d’autres « valeurs » éphémères, mais les bonnes actions que j’aurais accomplies. J’espère que le fait d’avoir dévoilé ce secret ne m’empêchera pas de me rapprocher du Roi ! » (source : Bénoam Sia’h) Torah Box | 12 Mai 2014
« Le monde matériel et le monde spirituel nous présentent chacun leurs richesses ; dans les deux cas, il n’est pas facile de les acquérir, mais les difficultés ne sont pas vécues de la même manière selon que l’on recherche les unes ou les autres.
Celui qui se concentre sur le succès matériel, les possessions, l’argent, le pouvoir, et qui ne parvient pas à ses fins, vit amèrement ses échecs : n’ayant pas obtenu ce qu’il souhaitait, il éprouve une frustration, et souvent il en veut à ceux qui ont réussi là où il a échoué. Tandis que celui qui nourrit des besoins spirituels se sent toujours soutenu, comme s’il était habité par une lumière qui ne l’abandonne jamais. Par ses aspirations à une vie supérieure, il ne cesse de tisser des liens avec le monde divin, et ces liens produisent en lui des vibrations secrètes. Même s’il n’arrive pas à réaliser pleinement toutes ses aspirations, même s’il se sent tellement petit face à l’immensité de son idéal, les vibrations puissantes qui animent son être profond le sauvent du découragement.
Cet idéal est comme une lumière qui lui montre le but à atteindre en même temps qu’elle éclaire son chemin, et malgré les obstacles il sent qu’il se rapproche chaque jour de sa patrie céleste. »
« Donner du fil à retordre »
Causer des difficultés, des ennuis, des embarras (à quelqu’un).
Le sens actuel de cette expression date de 1680 et son origine la plus courante, une fois qu’on la connaît, paraît très claire.
Autrefois, « retordre du fil », c’était assembler en les torsadant deux ou trois brins d’un fil plus fin pour constituer un fil épais et plus résistant
.
Or, il semble que, contrairement au simple filage qui pouvait se faire presque sans y penser, obtenir un fil retors uniforme et à l’épaisseur à peu près régulière était un travail extrêmement difficile, entre autres en raison de l’inégalité des fils constituants.
Et cette difficulté aurait été suffisamment importante pour donner naissance à notre expression.
Cependant, on doit quand même noter que, avant son sens actuel, vers 1630, cette expression a d’abord signifié « se prostituer » sans qu’on sache réellement expliquer pourquoi.
De là à imaginer que l’origine la plus répandue n’a été imaginée qu’a posteriori…
Extrait d’expressio