expression : blanchir de l’argent
Blanchir de l’argent » Donner à de l’argent malhonnêtement acquis une existence légale en dissimulant les preuves de son origine
Depuis le début du XIIe siècle, « blanchir » signifie « rendre blanc », ce qui n’est pas vraiment fait pour étonner. Il en découle, un siècle et demi plus tard, bien avant l’apparition des enzymes gloutons qui lavent plus blanc que blanc, le sens de « rendre propre » puisque, lorsqu’on a un linge blanc sali, on essaye de le « blanchir » en le lavant.
Au figuré et au XIXe siècle, le verbe signifie également « purifier », le blanc éclatant étant aussi un symbole de pureté.
Au figuré encore, dès le XIVe siècle, on parlait déjà de « blanchir un accusé » lorsqu’on réussissait à éliminer les soupçons qui pesaient sur lui ou, autrement dit, à le « laver » de ces soupçons.
Ce n’est qu’au XXe siècle qu’apparaît notre expression pour désigner l’action qui consiste, via des moyens généralement eux-mêmes malhonnêtes, à « nettoyer » ou « purifier » de l’argent « sale » afin de pouvoir le réinjecter dans l’économie comme s’il s’agissait d’argent honnête.
Extrait de « expressio »
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