L’histoire de Maurice Livartowski.
Son heure n’était pas venue
Les parents de Maurice, tous deux originaires de Biélorussie se rencontrent à Paris en Maurice nait en 1917 et il est formé au métier de tapissier.
Appelé sous les drapeaux en 1938 il vit la débacle de l’armée française avec beaucoup d’amertume et trouve un travail à l’usine.Membre d’un réseau de fabrication de faux papiers, il est arrêté sur le lieu de son travail en Novembre 1943 et emprisonné à Limoges.
Ensuite, envoyé à Fresnes, il assiste à l’éxécution quotidienne d’otages sélectionnés au hasard. Questionné par la guestapo il répond aux questions en parlant football, déporté à Drancy, il arrivera à cacher jusqu’au bout ses origines juives.
A Auschwitz-Birkenau, il est affecté » au commando charger de vider les chambres à gaz des déportés exterminés et à ce titre est voué à une mort certaine car les SS exterminent systématiquelment au bout de quelques semaines les déportés chargés de cette besogne.Au bout de 17 jours , il sera sauvé par un médecin tchèque qui, pour le sortir du commando le roue de coups, sans que Maurice comprenne alors les raisons de cette violence.
IL est transféré à Jawischowitz, un camp satellite d’Auschwitz. Là il rencontrera Henri Krazuski, futur leader de la CGT.
Un jour qu’il s’est trompé de groupe en quittant la mine de charbon où il travaille, un SS lui mutile la main à coups de nerf de bœuf. Il part ensuite pour Auschwitz III (BunMonowitz) où il organise un trafic de soupe en faveur des déportés malades. Lui-même survit en partie grâce au soutien de ses camarades résistants.
Une marche vers la mort l’amène jusqu’au Gleiwitz (Pologne)avant son transfert à Dora camp satellite de Buchenwald en Allemagne où les déportés produisent les fusées V1 et V2. Il aboutit enfin à Bergen-Belsen où il est libéré par les Anglais ; Rentré en France, il fait alors la connaissance de son fils de deux ans.