ELLE S APPELAIT SARAH

aaajoliecarte1.jpgLorsque je suis arrivée en Israël en Mars 1981, Je suis allée trois mois dans le kibbutz « nir-am » (sillon du peuple) situé près d’Ashkélon. Mes premiers pas dans ce pays qui allait devenir le mien, au milieu de gens venus de tous horizons, sont un souvenir très doux. Avec le peu d’anglais que je possédais, j’ai fait la connaissance de familles, avec lesquelles je papotais de tout mais surtout de rien, étant donné la pauvreté de mon vocabulaire.

Et puis j’ai rencontré Sarah, jeune femme nouvellement mariée qui sembait chercher auprès de moi, le dépaysement et un peu de sel à mettre dans sa vie qui lui semblait un peu trop fade.

Ne pouvant m’exprimer dans aucune langue comme je le souhaitais, je lui ai écrit ce poême et j’espère qu’elle a trouvé quelqu’un pour le lui traduire

 
ELLE S APPELAIT SARAH

Sur mon chemin j’ai rencontré,
Des fous, des rois et des malheureux,
Peu sont les seconds, légion sont les premiers,
Quant aux troisièmes, ils sont très nombreux.

J’ai vu aussi, il faut le dire
Des gens qui ont su garder
Fraicheur, pureté, tout ce qui fait sourire
Et dont beaucoup d’autres se sont amusé.

C’est vers ces derniers que mes pas m’ont guidée,
Avec les yeux du coeur je les ai regardés,
Auprès d’eux, j’ai eu envie de rester,
Pourtant un jour je les ai quittés.

Pourquoi me direz-vous puisque vous étiez bien ?
Parce que j’ai compris que ces deux qualités
Sont un bijou précieux qu’il faut promener
Pour que tout un chacun s’en délecte à sa faim.

Mais un joyau voyons à chacun on le cache !
Si vous avez fortune que personne ne le sache !
Car un jour on viendra vous prendre votre bien
Alors que ferez-vous si vous n’avez plus rien ?

Moi n’avoir plus rien mais vous plaisantez !
J’ai la joie au coeur, de nouvelles amitiés,
Ce joyau, seuls les sincères peuvent le deviner
L’avez-vous vu, vous qui me parlez ?

Ma fortune est invisible à beaucoup de gens,
Et surtout à ceux qui n’ont pas le temps
De faire un sourire à ceux qui en ont besoin,
D’écouter les pleurs ou de tendre la main.

Par contre elle étincelle aux yeux de tous ceux,
Qui au moins une fois ont été malheureux,
Qui peuvent comprendre que c’est avec le coeur
Que l’on réussit tout, même le bonheur.

Et à toi qui m’a inspiré ce poême,
Je te dis simplement « Je t’aime »
Parce que dans tes yeux et sourire confondus,
Je retrouve la pureté que je n’ai pas perdue
Les années qui nous séparent sont celles que j’ai parcourues,
Bien souvent seule, épouvantée et perdue,
Et si je peux un instant marcher à tes côtés,
De buter sur les pierres je voudrais t’éviter.

Souvent j’ai demandé au ciel de m’éclairer
Sur le rôle que je dois dans cette vie jouer
Et quand je me retourne sur le chemin passé
Je n’ai rien su faire d’autre, que de vouloir aimer
Jeannine Avranche -1981

 

 

 

 

 

 

Publié dans : poemes |le 19 avril, 2010 |Pas de Commentaires »

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