il s’appelait Raymond – 6ème partie
Quelques mois ont passé. Le 7 mars 1972 je suis partie pour Abidjan rejoindre mon mari avec mes deux enfants.A peine débarquée, j’apprendrai que mon époux à une maitresse et sans plus d’explication sur notre avenir immédiat je me retrouverai seule pour affronter ma nouvelle vie pleine de points d’interrogation.
Je pense que ce sont les lettres que j’ai pu écrire à Raymond ainsi que ses réponses qui m’ont permis de ne pas sombrer complètement dans la folie, et durant les premières semaines de mon séjour en Afrique je serai une automate pour tout ce qui concerne les actes les plus simples de la journée ne reprenant vie que lorsque je suis devant mon écritoire et que je n’existe plus que pour une seule raison :LUI.
La séparation :
Ma vie, mon chéri, n’a de valeur que si elle est vécue pour quelque chose ou pour quelqu’un et je vous la donne si vous en voulez, mais si vous souhaitez que je me raconte,il faut alors que vous m’aidiez parce que là, revient toute ma timidité.
Je peux répondre à tous vos élans si vous savez entretenir la flamme qui brûle en moi, si vous savez cultiver ce jardin dont nous avons parlé, et comme dans tout cela j’ai aussi un rôle à jouer, je veux être tour à tour, celle qui attend, celle qui espère, et celle qui propose.
Mais là, les mots n’ont plus de sens, ou peut-être est-ce ma poêsie qui s’arrête, nous entrons dans un domaine où tout est mystérieux et où le moindre geste peut-être fatal ou merveilleux.
Et ce geste, je voudrais que vous le fassiez avec la clé que je vous ai donnée et qui ouvre toutes les portes.
Raymond cher à mon cœur, je pense à toi sans cesse
A cette séparation qui tous les deux nous blesse
Y-a-t-il quelque part un coin de ciel bleu ?
Mon cœur me dit qu’un jour nous y serons heureux,
Où qu’il se trouve cet endroit de délices,
Nous saurons le trouver, déjà mon cœur s’y glisse,
Dans tes bras je suis bien, viens et ne sois plus triste.
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