il s’appelait Raymond – 5ème partie

aaahistraymond5.jpgCe qui va nous aider à sublimer notre correspondance c’est que jusqu’au bout nous garderons le « vous » pour nous parler, un mot qui élève ceux qui l’utilisent, un mot qui évite tout dérapage épistolaire, un mot qui embellit les phrases, quatre petites lettres qui font toute la différence. 

  

Lorsque je me suis rendu compte de la tournure que prenaient nos lettres, j’en ai parlé à Renée par honnêteté et je pense que si elle avait réagi à ce moment là, tout se serait arrêté mais la seule chose qu’elle m’a dite en guise de réponse c’est : « c’est une femme comme vous que mon mari aurait du épouser » J’ai pris cela pour une acceptation de sa part et à partir de ce moment plus personne ni plus rien n’avait d’importance. 

  

Lors de mes visites, Raymond est de plus en plus inquiet. Il apprend par sa femme qu’elle veut vendre la boutique pour récupérer le « pas de porte » qui lui permettra de vivre un peu mieux et de voir venir mais Raymond sait qu’elle est non seulement ignorante des lois et démarches à faire pour ne pas se faire rouler mais qu’en plus elle est très têtue et que quand elle a quelque chose dans la tête,  il est très difficile, voire impossible, de l’en dissuader. 

  

Je voudrais l’aider de toutes mes forces car il faut surtout qu’il garde courage, il va lui en falloir pour affronter tous ces mois de préventive avec au bout, un procès qui est loin d’être gagné d’avance alors, avec les moyens mis à ma disposition, c’est à dire rien, si ce n’est que mon désir de l’apaiser je continue à lui écrire et à le faire rêver : 

  

Consolation 

  

………….je voudrais être pour vous la maman qui berce son petit garçon lorsque celui ci a du chagrin et que deux grosses larmes coulent le long de ses joues. 

Je voudrais être l’amie chez qui on vient bavarder en toute quiétude. 

Je voudrais être le copain sur qui on peut toujours compter. 

Je voudrais être l’épouse fidèle et attentionnée et aussi l’amante passionnée. 

  

Viens mon petit enfant, près de moi tu trouveras la paix. 

Viens mon doux ami te détendre en ma compagnie.

Viens solide camarade et offre-moi ton franc sourire. 

Viens mon compagnon et protège moi contre la vie, ta maison t’attend chaude et calme. 

Viens mon merveilleux amant, conduis-moi dans ce paradis que nous avons constuit tous les deux, pour nous deux, rien que pour nous deux. 

Publié dans : ma vie |le 20 février, 2010 |Pas de Commentaires »

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