il s’appelait Raymond – 3ème partie
Encore quelques mois durant lesquels il ne se passe rien et puis un jour, on propose à Raymond de participer à un braquage sans risque, après quoi il touchera sa part, une bonne part, qui renflouera pour un certain temps les caisses de l’épicerie désespérément vides.
L’isolement moral dans lequel il se trouve, le poids de la fatalité, une envie de se venger contre cette vie si injuste, envers lui et sa femme vont le faire emprunter un chemin qu’il ne connaît pas : celui de la malhonnêteté.Là non plus il ne va rien dire à sa femme, pour ne pas l’inquiéter ; de plus dans son esprit, il s’agit d’une seule tentative de récupérer par tous les moyens une partie de ce qui lui a été volé et dont tout le monde se fout y compris les hautes instances qui sont là pourtant pour défendre des gens comme lui.
Cette fois là, il ne s’agit pas de matériel électrique mais de braquer un employé des allocations familiales qui vient à date fixe apporter l’argent aux familles bénéficiaires. Tout a été prévu, le fils d’un des concierges à donné tous les renseignements, les repères ont été faits, il n’y a plus qu’à attendre la tournée de l’employé car dans une des familles, les malfaiteurs sont entrés de force et la retiennent en otage attendant que l’homme sonne, puis entre. Après quoi, il suffira de l’estourbir, de lui prendre sa saccoche et de filer. Raymond lui, est le chauffeur et il attend dehors, le moteur allumé.
Le braquage va bien se passer à un détail près : dans l’affolement un des voleurs, armé alors qu’il avait été expressément dit que personne ne porterait d’arme, va tirer un coup au plafond car l’employé des allocations se débat plus qu’ils ne l’avaient imaginé. Le bruit va attirer l’attention et même si les braqueurs on pu s’enfuir, ils ont laisser trop de traces qui vont permettre à la police d’attraper toute la bande.
Un soir elle se pointe chez Renée et sous ses yeux, on embarque son mari sans lui fournir la moindre explication.
Renée va garder cela pour elle aussi longtemps qu’elle le pourra mais un jour, elle est forcée de me mettre au courant, non seulement parce que pour elle aussi le poids du silence est trop lourd mais en plus, elle a encore plus besoin de moi pour garder le magasin puisqu’elle va se rendre deux fois par semaine à la Santé où son mari est incarcéré .

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