Archive pour décembre, 2009

les aventures d’une vieille carcasse – 23ème partie

aaaaaaa.jpg les tables qui parlent 

 

………Alors nous lui demandons si après le repas il accepterait de nous faire une démonstration, ce qu’il accepte.   

La table sur laquelle nous avons diner et qui nous servira pour l’expérience est une table que je connais bien puisque je l’ai achetée avec mon ex-mari de l’époque où nous nous sommes installés  dans cette villa. Elle est ronde mais surtout très lourde avec un énorme pied central qui se divise en trois ou quatre pieds plus petits une fois arrivé au sol. Ceci pour dire que je sais, connaissant bien le mobilier, qu’il n’y a aucun trucage.   

Nous mettons nos mains à plat sur la table les petits doigts de chacun touchant l’auriculaire du voisin pour fermer le cercle. Au début rien ne se passe sauf que Bernard dit soudain :  « ça y est nous avons le contact ». 

 Nous nous n’avons rien senti, maisquand je vois la tête de mes voisins de table je me doute que ma trombine ne vaut pas mieux et que chez moi aussi les yeux vont bientôt rouler sur la table. Alors il nous explique que l’esprit qui accepte de rentrer en contact avec nous en a autant besoin que nous, de notre énergie surtout, et qu’il nous faut être polis avec lui et établir un code de compréhension et il commence :  « esprit es tu là ? un coup pour Oui ». Et…… la table se soulève de quelques millimètres une fois. 

« Bonjour et merci d’être venu, pouvez vous nous dire votre prénom, un coup pour A deux coup pour B etc…et la table se soulève autant de fois qu’il le faut pour épeler le prénom : Paulette. Bernard nous regarde alors et demande : 

« quelqu’un connaît- il une femme décédée de ce prénom ? » Et Gisèle, devenue blanche répond  « oui, c’est ma mère. » 

 « eh bien parlez lui, posez lui vos questions car elle est surement venue pour vous » La pauvre Gisèle  muette d’émotion commence pourtant : 

 « Maman c’est toi » ? (la table tape un coup.)  « comment vas-tu ? » pas de réponse. 

« tu vas bien ? » (un coup.) « Ou es-tu ? » (pas de réponse) 

 « Maman est ce que tu me pardonnes ? » et là, la table tape un coup très fort. Nous nous ne comprenons pas la question car nous ne connaissons pas suffisament gisèle mais elle nous dira plus tard que sa mère s’est suicidée et que qu’elle à toujours pensé qu’elle était pour quelque chose dans la raison qui avait conduit sa mère à commettre ce geste.   

Et chacun à notre tour nous allons poser nos questions. Plus tard Bernard nous dit qu’il lui semble que la séance est finie et qu’il nous faut nous séparer de cet esprit alors il dit : « merci infiniment d’être venue et d’avoir répondu à nos questions mais avant de nous séparer avez-vous quelque chose à nous dire ? « et là, ta table tape si fort son « OUI » que nous entendons celle ci craquer de toutes parts. Et nous comptons les coups qui donne le mot « A M O U R  » . Nous nous concertons et je dis : 

 « soit on nous dit de nous aimer,soit on nous dit que le monde manque d’amour et que…. » Et là une nouvelle fois la table tape si fort que nous craignons pour son sort.   

Oui l’esprit voulait dire que notre monde manque d’amour et nous envoyait ce message.  Et ensuite sans que nous ne demandions quoi que ce soit, la table épelle : ……. B O N ……je dis : “bonsoir” la table continue N…… je dis  « bonne nuit » la table tape une dernière fois très fort, elle n’a plus besoin de continuer d’ eppeler puisque nous avons trouvé le mot qu’elle veut nous dire avant la fin. 

  Avant, j’avais toujours cru que cela existait mais je n’avais jamais eu l’occasion de le voir. Après cela j’ai su que je ne m’étais pas trompée et qu’on peut, dans certaine circonstances, entrer en contact avec les morts mais j’ai aussi appris que cela pouvait être dangeureux s’il n’y a pas un médium parmi les consultants car un esprit peut être espiègle voir même méchant, tout dépend de la vie qu’il a eu sur cette terre ; mais quoi qu’il en soit lors de ces contacts, il ne peut pas s’agir d’esprits supérieurs qui non seulement sont trop loin de nous mais en plus n’entrent pas en contact avec nous par le biais de tables. 

    

  Demain l’histoire de Monsieur Chrétien. 

Publié dans:mes écrits et ceux des autres |on 5 décembre, 2009 |Pas de commentaires »

les aventures d’une vieille carcasse – 22ème partie

aastylo.jpg. Les stylos en folie 

  

  

  

Nous sommes en 1976, en Afrique,. En 1974 mon mari et moi  avons divorcé mais sommes restés tous les deux à Abidjan et en contact car nous partageons la garde des enfants. Les relations sont souvent houleuses mais par moment  assez sympa, c’est ce qui se produit ce jour où il m’appelle au bureau pour me dire qu’il a rencontré une connaissance, qu’il l’a invitée à diner le soir même et il m’invite aussi pour la rencontrer, persuadé que cela me plaira. Il ne m’en dit pas plus.Le soir même nous nous retrouvons dans la villa que mon ex-mari habite toujours mais que moi j’ai quittée lors de notre séparation, en compagnie de son amie Nelly (vous savez celle qui est belle, intelligente etc….), de Gisèle une amie de celle-ci et de Bernard, la connaissance. 

  

Bernard est un homme d’environ  40 ans. Après avoir passé plusieurs années à Abidjan, il est retourné en France car son contrat était arrivé à son terme puis ayant retrouvé du boulot, il revient  comme visiteur pour le compte d’une nouvelle société. Il est représentant en produits pharmaceutiques. 

  

C’est un homme qui a toujours beaucoup voyagé et lorsque ils nous raconte ses années de Martinique je lui demande si là bas, il a approché le vaudou. C’est à partir de cette simple question que tout va s’enclancher car non seulement il nous raconte qu’il a vu, à plusieurs reprises, des séances de magie fort impressionnantes mais que lui même à une histoire pas banale que voici. : 

  

Enfant, il vivait dans un petit village en France  et il avait l’habitude d’aller s’amuser dans le petit bois qui se trouvait assez près de chez lui. Juste avant d’entrer dans celui-ci, il y avait une sorte de masure dans laquelle vivait une très très vieille femme que les gens du village avaient toutjours connue ainsi et ils la nommaient souvent, « la sorcière »c’était une sorte de rebouteuse que l’on craignait mais que l’on appelait souvent pour les maux de ventre comme pour les entorses. 

  

A force de passer devant cette bâtisse, la vieille femme avait commencé à lui faire des petits signes auxquels il avait répondu et un jour elle l’appelle. Il rentre dans son logis, elle le fait asseoir et lui dit : 

  

« Je suis très vieille et je vais bientôt partir, mais avant, je dois transmettre à quelqu’un un don que j’ai reçu à ma naissance. Je t’ai bien observé et je sais que c’est à toi que je dois passer mes pouvoirs. Ne t’inquiètes pas, pour l’instant et encore pendant des années il ne se passera rien, mais un jour, tu sentiras que tu dois faire quelque chose qui te dépasse et pour que tu comprennes de quoi je parle, sache que ce que tu auras à faire aura pour but d’aider ton prochain ». 

  

 La dessus elle a fait une sorte d’incantation. Bernard à 7 ou 8 ans, il ne comprend pas grand chose à ce qui lui a été dit, il  sort de la maison et reviendra dans son petit bois comme auparavant jusqu’au jour ou la vieille femme ne l’attendra plus sur le pas de sa porte, elle est partie comme elle l’a dit. 

  

Des années passent, il est devenu un jeune homme d’un peu plus de 20 ans, a complètement oublié cet épisode jusqu’au jour ou, chez lui assis dans son salon, il sent une sorte de démangeaison dans sa main droite, suivie très vite d’un envie irrésistible d’écrire. Installé à la table, une feuille de papier et un crayon plus loin, sa main commence à écrire et elle va tellement vite qu’il ne sait pas ce qu’il fait c’est seulement lorsque tout redevient tranquille autour de lui qu’il réalise qu’il a écrit une lettre à quelqu’un qu’il ne connait pas. Dans celle-ci, il parle d’un enfant qui couve une grave maladie et il demande au père à qui cette lettre est adressée de le conduire chez le médecin pour des examens. 

  

Avant d’envoyer celle-ci il rajoute un paragraphe expliquant ce qui est arrivé et demandant qu’on lui réponde dans le cas ou il s’avèrerait que ce qu’il a dit est exact car c’est la première fois qu’il est confronté à ce genre de situation et il ne sait pas ce qui lui arrive. 

  

Quelques temps après, il recevra une réponse. Le père croyant avoir affaire à un fou est tout de même allé avec son fils chez un docteur,et les examens pratiqués on montré un début de leucémie qui, prise à temps à été facile à soigner. 

  

Durant des années, il écrira beaucoup de lettres, toujours à des gens qu’il ne connaît pas, dans différents coin de France, toujours pour prévenir d’un danger, mais le plus spectaculaire sera le jour ou il écrira une nouvelle lettre mais celle-ci en Allemand, langue qu’il ne parle pas.Tous les destinataires confirmeront que l’avertissement a empéché un drame. Cela s’appelle l’écriture automatique. 

  

Plus tard ils exercera ses dons de façons différentes et alors, les tables vont se mettre à tourner et il va devenir médium. 

  

  

La suite demain. 

  

  

Publié dans:mes écrits et ceux des autres |on 4 décembre, 2009 |Pas de commentaires »

les aventures d’une vieille carcasse -21ème partie

aaboiteallumettes.jpg Histoire d’une boite d’allumettes – suite et fin

 ………..Une nuit plus froide que les autres, un gémissement fut perçu tout près de la porte. Est-ce une hallucination collective ? non ! une autre plainte a été entendue, quelque chose de lourd s’appuie contre la porte. Celle-ci résiste de toutes ses forces mais il lui en reste si peu qu’elle finit par s’ouvrir pour laisser place à ……… un fantôme. Cette forme qui remue à peine, couverte de neige et de givre et dont seule la bouche semble vivre puisqu’il s’en dégage un peu de fumée, est là , plantée sur le pas de la porte et promène alentours un regard d’aveugle.Chaque élément de la pièce est saisi d’horreur devant ce spectre et pourtant,malgré la panique qui gagne chacun d’eux, il se dégage de l’homme qquelque chose de familier, quelque chose de « dejà vu ». 

  

L’homme fait quelques pas, se secoue, ses yeux se mettent à vivre ; il regarde intensément chaque coin, chaque chose et une sorte de sourire nait sur ses lèvres blêmes.Un grand soupir sort de sa poitrine. Il referme la porte, ôte son manteau et va ça et là, posant sa main sur une chaise, caressant le lit. Quand il aperçoit le bureau, son regard s’attendrit, il ouvre les t iroirs les uns après les autres et quand il découvre la boite d’allumettes,C’est presque pieusement qu’il la prend dans ses doigts gourds Il regarde l’âtre éteint depuis longtemps, il cherche quelque chose et son regard s’arrête sur le tas de fagots qui dort depuis des ans. 

  

Grâce au bon feu de bois qui éclaire l’intérieur, c’est la joie et la chaleur qui viennent d’entrer. Les meubles craquent et s’étirent, l’homme se sent mieux, il se sent revivre. 

  

Cet homme qui est-il ? un être humain comme les autres et la guerre en a  fait un homme traqué. Poursuivi par les envahisseurs, connaissant trop de secrets, il a dû fuir la ville et ses dernières forces l’ont conduit jusqu’à ce chalet, son chalet, celui de ses ancêtres. 

  

Quant à la boite d’allumettes luxueuse ou simple, achetée voici bien longtemps, et jetée dans un tiroir sans faire attention, c’est elle qui a permis que la lumière soit, les nuits les plus sombres, que la chaleur soit , les nuits les plus froides, que l’eau chante dans la bouilloire, que l’odeur du café imprègne toute la pièce. 

  

Bien des années ont passé depuis ces évènements mais si vous allez un jour dans ce coin de montagne, vous reconnaitrez facilement ce chaletcar au-dessus de la cheminée, trône en son milier une boite d’allumettes qui semble achetée de la veille tant elle paraît neuve. A l’intérieur, deux allumettes seulement. Elles ont tout vu, elles savent tout. Pourquoi deux ? parce que témoins de choses vécues et très vieilles à présent, si la mémoire de l’une défaille, l’autre est là pour se souvenir. 

  

                            ———————– 

  

  

Très fière de moi, je rapporte mes écrits, 8 pages en tout, qui seront avec le travail des autres pékins lus et commentés la semaine suivante. 

  

…….Le moment tant attendu est arrivé,nous recevons notre devoir revu et corrigé et moi je m’attends à recevoir une note à deux chiffres, hélas le maitre en a décidé autrement puisqu’il me dit en me remettant mes feuilles : « c’est pas mal mais ce n’est pas ce que j’ai démandé » et vlan ! dans les dents ! 

  

Après,à cause de cela ou pas, les choses vont aller très vite ; un jour arrivant plus tôt que prévu je tombe en pleine séance d’avortement que le grand manitou pratique aidé en cela par un des membres des paumés qui était en France infirmier. La pauvre fille, qui est l’une de nous est dans un sale état, complètement affolée, elle fait pitié quand à celui qui m’a ouvert la porte il se fait vertement engueuler. Ben oui ! il faut comprendre que les grands de ce monde ne veulent pas étaler leurs faiblesses devant ceux qui, on le sait maintenant, ne comprennent rien de toute façon. 

  

Sans explication je cesse de venir aux cours, on me demandera pourquoi, je répondrai n’importe quoi dont on se contentera, persuadé que mon départ n’est pas une grande perte. 

  

Des années plus tard, je rencontrerai une jeune femme que j’avais croisée chez Abou, elle venait de rentrer dans le groupe alors que j’en sortais. Nous parlons, je lui demande des nouvelles des autres, elle m’annonce qu’elle n’est pas restée longtemps mais suffisamment toutefois pour que son ménage soit démoli puis elle ajoute : « Abou est un sale type mais qu’est ce qu’il écrit bien !» et devant mon étonnement elle me parle d’une leçon, et d’un texte écrit par le maitre lorsqu’il était élève et qui s’appelait : « l’histoire d’une boite d’allumettes » Engrosseur, avorteur, plagiat, mais les grands maitres ne sont que des hommes après tout. ! 

  

  

  

Publié dans:mes écrits et ceux des autres |on 3 décembre, 2009 |Pas de commentaires »

les aventures d’une vieille carcasse – 20ème partie

aaguruafricain.jpgQuand on rencontre une fille comme Nadia, on sympathise tout de suite avec elle car elle est très joviale et prend la vie du bon côté malgré un divorce douloureux, des enfants confiés au père. Pour se venger de toutes les misères que la vie lui fait, elle mange tant et si bien qu’elle est énorme. Elle vient d’arrivée en Cote d’Ivoire avec son ami Tony, un noir lui aussi mais musicien et là, essayez donc de m’expliquer quelque chose : Moi, je suis la vicieuse qui couche avec un noir, elle, elle est l’amie du trompétiste, et donc reçue partout, c’est ça la logique des bien pensants. !   

Elle vivait avant en Amérique et elle fréquentait assidûment un groupe à la tête duquel tronait un gourou. Arrivée en Afrique elle cherche, et elle trouve un autre groupe dans lequel elle m’entraine.   

Abou, un noir magnifique, grand, très charismatique me reçoit avec bienveillance et une fois par semaine nous nous rencontrons, 8 pelés et un tondu pour assister à des cours de spiritisme sans oublier d’apporter à chaque fois, qui le pain, qui le vin, qui la viande et suffisamment pour que Abou et son sbire, Daniel, aient à manger jusqu’à la prochaine séance. Daniel lui, petit blanc barbichu qui disparaît à côté de la stature de « grand Maitre » est son serviteur dévoué, ramassant les miettes de son succès.   

Je comprends maintenant pourquoi les sectes ont tant de succès : ceux qui y adhèrent sont des paumés, complètement déboussolés et qui ont l’impression qu’une fois par semaine, on les voit, on les comprend, on les aime. Moi avec les problèmes que j’ai et le cocufiage que je n’ai toujours pas avalé, j’en traine une couche bien épaisse qui me rend aveugle.   

Heureusement un tout petit coin de mon cerveau reste indépendant et vigilant et il m’arrive parfois de sentir que quelque chose cloche sans savoir quoi, il y a par exemple ces allusions à la magie noire, les forces énormes déployées lors de séances érotiques destinées bien sur à s’élever  au dessus du commun des mortels et auxquelles hélas !nous ne pouvons encore participer n’étant que de pauvres néophytes, un jour peut-être……   

Parmi les cours qui nous sont prodigués, Le grand maitre attire notre attention sur certains points que nous devons développer comme par exemple savoir regarder et voir et pour nous prouver que nous sommes des voyants aveugles il nous donne un devoir qui consiste à noircir 4 pages d’un sujet écrit sur des petits papiers pliés dans une boite et que nous tirons au hasard. L’un de nous à eu droit au mot « stylo » moi j’ai tiré « allumettes »   

De retour à la maison et aimant déjà écrire à cette époque, je suis convaincue que je vais lui pondre ses 4 pages vite fait mais une fois installée devant la boite que j’ouvre, les petits bâtons déversés sur la table je remplis péniblement une page et demi  et comme j’adore les défis et que peut-être aussi je suis orgueilleuse et vindicative, je décide que les 4 pages seront écrites pour la semaine suivante et tout à coup je me dis : « et si j’écrivais l’ histoire d’une boite d’allumettes » ?……………. 

HISTOIRE D’UNE BOITE D’ALLUMETTES  -1ère partie                                                                                                     

Lorsqu’elles se réveillèrent, elles ne savaient pas trop où elles se trouvaient, ni depuis combien de temps. Il faisait très noir et aucu bruit, aucune odeur ne leur permettait de se situer.   

Elles se souvenaient pourtant avoir troné un certain temps dans la vitrine d’un magasin devant lequel passaient énormément de gens. 

déplacées plusieurs fois au cours de leur existence, elles découvraient à chaque fois, un morceau du décor de leur habitation  provisoire. 

  Une féérie de couleurs et de bruit les tenait éveillées tard jusque dans 

la nuit après quoi, quelques heures de repos leur étaient octroyées ; puis, à nouveau, les allées et venues, toutes semblables et pourtant 

si différentes, remplissaient leur nouvelle journée.   

Elles se savaient jolies et admirées, car leur enveloppe, c’est-à-dire leur maison, était recouverte d’une jolie publicité qui attirait les regards. 

Un seul point noir dans tout ceci : Chacune de ces allumettes, dans le secret de son cœur, se demandait quel était son destin ? Que devient- 

on après avoir été exposé ainsi en vitrine ? Dès la naissance elles avaient su que leur rôle consistait à donner de la chaleur, bien souvent 

de la joie et parfois de la peine mais elles ne savaient pas dans quelles conditions tout ceci se passait. 

  Il y a de cela un certain temps, un pouce et un index velus et mal soignés 

avaient heurté la boite pour en prendre une autre placée un peu plus loin, une de ces grosses boites dites « familiales » et qui n’ont rien a voir avec l’élégante dont nous contons l’histoire. Très vite, une jolie main 

soigneusement manucurée la remit à sa place et la quiétude fit place au vent de panique qui venait de souffler. 

  Enfin un jour, et il ne devait pas y avoir bien longtemps de cela, un homme distingué était entré dans le magasin. La douce main avait pris la boîte, l’avait caressée une dernière fois puis, l’avait tendue à l’homme qui l’avait mise aussitôt dans sa pôche. 

    

  Dehors, le bruit était intense, la démarche de l’homme était saccadée. 

A un certain moment, il sembla monter des marches. Un bruit de clés dans la serrure fit comprendre que la fin du voyage approchait. 

L’homme s’assit lourdement et faillit écraser la boite. Plongeant sa main dans son veston, il la sortit d’une de ses poches et la posa sur 

un bureau très simple, sur lequel s’entassait une foule de papiers. Puis il ouvrit la boite. Une des allumettes fut attrapée, frottée sur une 

plaque rugueuse. Elle remplit son office et mourut avant d’avoir compris a quoi elle avait servi. Plusieurs de ses sœurs subirent, ce soir là, le 

même sort, puis la boite toute entière fut jetée dans un tiroir et c’est probablement là qu’elle se trouvait quand ce récit commence. 

  Il semblait pourtant aux survivantes qu’un temps infini s’était  écoulé 

depuis leur arrivée.Elles se souvenaient encore que, tard dans la nuit, l’homme avait quitté son bureau,des pas lourds s’étaient éloignés, 

pour se perdre dans le temps et l’homme n’était jamais revenu.   

Une clef vient d’être introduite dans la serrure de la porte d’entrée, elles en sont sûres ! De grosses chaussures martèlent le sol. Non ! 

Ce n’est pas un rêve, des hommes pénètrent dans la pièce, ils parlent fort, l’un d’entre eux qui semble être le chef donne des ordres et 

la valse commence. Le bureau est soulevé de terre, il oscile à droite … à gauche……et semble avoir trouvé son équilibre. Dans le tiroir , la boite, 

elle aussi, danse non pas un ballet mais une bourrée endiablée. Elle se cogne en haut, en bas ; la voilà maintenant coincée au fond 

du tiroir. Malgré tout ce tumulte, elle se rend compte qu’on lui fait accomplir, à l’envers, le chemin parcouru dans la poche de l’homme. 

En effet, on descend l’escalier, puis quelques pas sont faits et ensuite on se retrouve dehors. Alors, le bureau s’élève et retombe bruyamment 

sur ce qui semble être un plancher ; Très vite, quelque chose est posée sur lui, puis autre chose encore, le tout sans tendresse et accompagné 

de cris et de vociférations.   

Un moteur se met en marche et là, elle comprend : elle subit un démé- nagement ; elle se trouve dans un camion, tous les meubles entassés 

les uns sur les autres et le voyage commence .   

Combien de temps dura-t-il ce voyage ? nul ne saurait le dire. Il fut très long et très pénible ; d’ailleurs tout le monde se plaignait : une 

chaise perdit un pied et son cri indiqua à quel point elle souffrait. La table étouffait littéralement sous le tas d’objets posés sur elle. 

Les ressorts du lit grinçaient de douleur et menacaient de céder à chaque tour de roue. Même le moteur qui chantait en partant, 

haletait maintenant.   

Les freins grincent ……. Les roues patinent………. Serait-on arrivé enfin ou est-ce encore une halte ? non ! les hommes descendent, les 

portes s’ouvrent et un vent froid s’engouffre dans le camion. La même comédie recommence, on est élevé, abaissé, transporté, heurté. 

  On doit être très loin de la ville car, à part les bruits des hommes, tout 

n’est que silence. Un silence glacé. Le bureau le premier commente ce qu’il voit : la neige partout, la montagne tout autour et au fond, une 

sorte de chalet qui semble abandonné. C’est là qu’on les conduits.   

Chacun se remet, comme il peut ,de ses émotions tout étonné de ce silence car depuis que les hommes sont repartis, tout est calme, hormis le vent 

qui souffle à pierre fendre et s’engouffre dans le logis par les fissures que le temps a creusées. 

  Des mois vont passer, mois de calme, de froidure et de tristesse. Tous les 

meubles qui sont là ont été abandonnés et si quelqu’un entrait brusque- ment, cette humidité qu’il découvrirait çà et là, c’est autant de larmes 

que les meubles ont versées.   

Notre boite d’allumettes est la moins malheureusement car le bureau solide la protège du froid. Mais il est triste de savoir qu’on est là pour 

donner la lumière et la chaleur et qu’on se meurt doucement de peur et de froid. 

  Parfois, un drôle de bruit troue le silence. On dirait un moteur très 

haut dans le ciel. Existe-t-il des engins qui volent ? on en parle mais…. Est-ce vrai ?  et quel est donc ce bruit qui vient juste après le passage 

du soit-disant « avion » ? une explosion qui fait trembler les murs et les montagnes qui retiennent ce bruit «    plus personne ne nous parle dit le lit, nous ne sommes plus au courant de rien mais moi qui suis vieux, je peux vous dire que j’ai déjà connu cela, ça s’appelle « guerre » et c’est terrible » 

……. La suite demain.. 

Publié dans:mes écrits et ceux des autres |on 2 décembre, 2009 |Pas de commentaires »

les aventures d’une vieille carcasse – 19 ème partie

img108.jpgEn un an il s’en passe des choses. D’abord j’ai cherché du travail et comme un blanc ne peux pas utiliser les bus, j’ai fait toutes mes démarches en taxi. Lorsque mon cher et tendre l’a su, j’en ai encore pris plein la tronche car une blanche ne doit pas voyager en taxi toute seule, les nègres étant entre autres des voleurs, ils peuvent délester les clients de leurs biens et bijoux et les abandonner sur un terrain vague, heureusement ils tuent rarement et quand j’ai demandé s’ils violaient parfois aussi, j’ai eu droit à un regard meurtrier et j’apprendrai au cours de mon séjour qu’on ne parle jamais sexe et noir en même temps. Pourquoi ? devinez ! 

  

J’ai trouvé du boulot comme secrétaire, c’est là  que j’ai rencontré Linda qui restera mon amie pour toujours et toute une clique de petits blancs, tous bien gentils quand tout va bien, et terriblement môches, quand on ne se conduit pas comme il se doit c’est à dire, être méprisant envers les ivoiriens pour bien marquer la différence entre eux et nous  et comme cette différence je refuserai de la faire, je serai d’abord réprimandée, puis montrée du doigt, pour enfin être mise au ban de cette Société d’élite, et quand en plus horreur ! j’aurai un amant noir, je ferai baver de jalousie les mémères qui en rèvent mais n’osent pas et qui m’en voudront beaucoup, quant aux mecs, ils crieront bien fort que je suis une vicieuse. Comprenez vous pourquoi ? 

  

Mon époux est parti seul en vacances pour deux mois et j’ai refusé de l’accompagner arguant que j‘avais besoin de me retrouver seule pour réfléchir à notre situation qui n’a que trop duré. Après avoir invité des amis pour un diner pantagruélique fétant le départ du sieur et comme il y avait des restes à finir, j’ai moi aussi fait ma petite soirée, avec mes amis, et j’en ai profité pour présenter « Paulin » mon nouveau compagnon, bien beau et bien noir.Je l’ai rencontré un soir où Guy avait été obligé de m’emmener avec lui à une invitation officielle qui s’était terminée en boite de nuit. Ne m’invitant pas à danser, moi qui adorait cela, lorsqu’une main avait effleuré mon épaule, j’avais sans même réfléchir dit oui. Comme tous les gens de sa race, Paulin danse divinement bien et lorsque nous nous séparons, nous échangeons  nos numéros de téléphone. Quand je suis revenue m’asseoir et que j’ai vu la binette du gentleman, j’ai su que je venais sans le vouloir, de marquer un point. Je vais le payer très cher mais comme je n’en sais rien….. 

  

J’aurai avec lui une liaison de plusieurs années, un roman magnifique fait de passion d’autant plus exacerbée que tout la société blanche blâme ce genre de « mésalliance » Paulin, garcon brillant, ingénieur en textile, métier qu’il ne pratiquera pas dans son pays faute de débouchés, réagira mieux que moi au début de notre liaison pour finir par sombrer dans la folie meurtrière, dont j’ai failli faire les frais. Hospitalisé et soigné il reprendra la vie civile mais sans moi. Nous resterons toutefois en contact, notre passion se transformera en amitié et la vie nous séparera définitivement lorsqu’il sera muté en France alors que moi je m’installerai en Israël quelques années plus tard.. 

  

  

Publié dans:mes écrits et ceux des autres |on 1 décembre, 2009 |Pas de commentaires »
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