les aventures d’une vieille carcasse – 46 ème partie

aaacontrat.jpg………Rien ne presse pourtant et je resterai encore quelques mois ne serait-ce que pour chercher ma remplaçante. 

  

Paulin lui va bien, ayant retrouvé le chemin de la présidence, il a fait la connaissance du Ministre du commerce extérieur qui est en pleines tractations pour développer les relations maritimes entre la France la Belgique et la Côte d’Ivoire et il cherche des collaborateurs, Paulin lui plait immédiatement et il l’embauche. 

  

Je me rends compte alors qu’il n’est pas facile de trouver une secrétaire car non seulement les annonces ne pullulent pas mais en plus, ces dames sont difficiles à joindre car elles sont surtout à la plage ou à la terrasse d’un café avec une amie et c’est le boy qui prend la communication, et le temps presse maintenant car Juillet s’approche, et je dois commencer à préparer mon retour définitif, ce qui n’est pas une petite affaire. 

  

Ce jour là, j’ai sur mon bureau le journal sur lequel j’ai coché les annonces qui me semblent convenir et je recompose sans cesse les différents numéros qui me paraissent correspondre à ce que je cherche. La journée se termine et avant de rentrer à la maison je recommence la manœuvre une dernière fois. 

  

Pour comprendre la suite, il faut croire au miracle car ce qui arrive est énorme : alors que je crois refaire un numéro déjà composé maintes et maintes fois, je tombe sur une société qui cherche une secrétaire et c’est la curiosité qui me fait poser des questions comme le ferait une éventuelle postulante.Les renseignements obtenus sont alléchants, et je prends rendez-vous. Sur le chemin qui me conduit à mon rendez vous, je décide que puisque je n’ai rien à perdre et que j’ai déjà un pied en France, je vais demander des conditions impossibles qui bien sur ne seront pas acceptées et ainsi je rentrerai en France sans l’ombre d’un regret. 

  

L’entretien à duré une heure et a été des plus positifs, mes conditions ont toutes été acceptées, et je repars avec un contrat en bonne et due forme.et là, se pose un gros problème. 

  

Cette petite carte blanche qu’on obtenait très facilement en 1973 et qui permettait de travailler n’est plus accordée avec autant de facilité. En effet, les Dirigeants ivoiriens se sont rendus compte de la supercherie qui consiste à créer des postes fictifs pour donner le change et permettre aux blancs de conserver leur emploi, alors ils ont durci les lois et maintenant, lorsqu’une française trouve un travail,  elle doit se présenter à l’Office de la main d’oeuvre avec son contrat qui reprend les différentes tâches qui lui sont dévolues, Les services ivoiriens regardent alors s’il ont une secrétaire ivoirienne qui peut correspondre et ce n’est que dans la négative que le sésame est délivré à la française. 

  

Je n’ai jamais eu confiance dans les administrations qu’elles soient françaises ou autres car trop souvent, les employés vont au travail et non travailler, de ce fait j’ai pris l’habitude, lorsque le besoin s’en fait sentir, de m’adresser directement aux hautes instances à savoir le directeur. Je suis donc reçue par le responsable de la main d’œuvre en personne, un homme d’une cinquantaine d’années, très mince, l’air sévère un « Bété », une des deux ethnies les plus importantes de  Côte d’Ivoire. 

  

Mon speatch est très clair : je suis plus que d’accord avec les nouvelles dispositions prises par les autorités et je ne demande la carte blanche que dans le cas où il n’y aurait aucune ivoirienne pouvant remplir les fonctions indiquées sur mon contrat. L’homme le lit attentivement, sort de son bureau un instant surement pour consulter la liste des éventuelles candidates africaines puis revient. Et là il va encore se passer quelque chose d’impensable……. . 

Publié dans : mes écrits et ceux des autres |le 28 décembre, 2009 |Pas de Commentaires »

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