du côté de chez moi
De temps en temps je vous parle de moi, de mes souvenirs, du milieu dans lequel je vis et aujourd’hui je me dois de vous narrer une histoire comme on n’en fait plus (heureusement). Je vous demande toutefois de prendre pitié de l’héroïne qui, quoique je puisse en dire, est bien gentille.
Elle s’appelle « GALIA » une crinière de beaux cheveux blancs ondulés, la cinquantaine mais en paraissant trente, mince, super active,habillée comme un clodo, un débit oratoire telle une mitraillette, je la suppose très intelligente mais comme le sont souvent les génies, marchant à côté de ses pompes.
Je la vois deux fois par semaine ; c’est elle qui m’apporte à chaque fois un immense sac de copeaux de sciure pour la litière de mes chats, car elle habite dans la rue des menuisiers.
Tout a commencé voici environ 2 ans. Elle arrive un jour et me dis être malade. Qu’a-t-elle ? la grippe. C’est sa voisine qui est venue téléphoner chez elle,qui a crachouillé dans le combiné du téléphone et qui y a laissé ses virus en guise de paiement.
Galia sait tout, connaît tout, il faut seulement la laisser parler donc elle m’explique qu’elle se soigne seule car c’est bien connu, les docteurs ne savent rien. Si elle n’avait rien fait, elle aurait été malade 8 jours, si elle avait été chez le toubib elle aurait été souffrante une semaine, comme elle s’est soignée elle même, l’histoire a duré 2 mois. Petite rémission puis rebelote mais là, c’est la fille de la voisine qui ayant attrapé les virus de sa mère est venue téléphoner, elle a postillonné dans le même appareil, et elle aussi a payé sa communication à sa manière. Donc on recommence tout à zéro, seulement cette fois la maladie dure un peu plus longtemps car le corps est affaibli et ce n’est qu’àprès environ trois mois que Galia (Madame « G ») se rétablit complètement, oh ! pas pour longtemps ; juste le temps de souffler un peu.
Un soir, elle est chez moi, de nouveau bien malade la pauvre,mais cette fois c’est plus sérieux, il s’agit d’un virus particulièrement pernicieux et super intelligent qui a la possibilité de s’identifier au corps qu’il habite et ainsi déjouer tous les traitements destinés à le chasser. Les docteurs le connaissent, mais n’ont rien à proposer, donc là encore elle va se soigner toute seule comme une grande.Les gargarismes vont succéder aux badigeonnages des amygdales gauche et droite, de la luette, de la glotte, et les soins vont durer de plus en plus longtemps.
Un soir, lorsque je lui ouvre la porte, je reçois en plein visage une odeur très forte d’ail ; c’est paraît-il un additif très efficace au traitement car, comme les vampires, le virus de génie (appelé familièrement VdG) déteste ça, (y a pas que lui). Madame « G » va ainsi se faire virer de tous les endroits où elle passe car dès qu’elle ouvre la bouche, les gens s’enfuient sans auparavant oublier de lui dire qu’elle pue.
Et je vais en apprendre de bel sur VdG. D’abord, comme il est intelligent, il se déplace dans la gorge et va à gauche quand elle traite à droite, à droite quand elle soigne à gauche, dans la nuque et là le traitement est plus difficile, sur la pomme d’adam ce qui provoque toux et raclements, qui font fuir les voisins complètement dégoutés.Et moi, je ne crains qu’une chose, c’est qu’un jour elle me dise que « VdG » lui a parlé, car là, c’est sûr, je ne pourrai pas garder mon sérieux.
Cette histoire a duré très longtemps mais à force, Madame « G » s’en est fatigué et se fut l’accalmie….. jusqu’à hier soir car elle s’est pointée chez moi bien malade et cette fois ci, vous savez ce qu’elle a chopé ?????? LA GRIPPE PORCINE .
Et vous, qu’avez-vous comme voisins ?

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