histoire à dormir debout
D’habitude nous ne sortons pas de chez nous car le balcon que nous partageons avec les pucerons est très vaste et très bien achalandé, nourriture, aisance, tout ce qui faut pour vivre heureux.Toutefois, entendre toutes les histoires que nous racontent nos voisins en revenant de leurs escapades, a aiguisé notre curiosité et donc, nous allons tenter une petite sortie.
L’appartement est très grand, on est chez des richards, c’est sûr, tellement immense que nous ne savons pas par où commencer.
A force d’hésiter et de tergiverser, nous nous rendons compte que nous venons de perdre « Four-niaise » une petite crûche qui n’en fait qu’à sa tête et nous cause beaucoup de problèmes et de soucis.
Chez nous les fourmis, la solidarité est poussée à son maximum. Venues à 255 nous ne rentrerons pas à 254 donc nous nous divisons en équipe de 51 membres, et nous partons dans les différentes directions que j’ai indiquées à chacun puisque je suis le chef de toute la communauté. Je m’appelle « Four-Nil » grand voyageur devant l’Eternel, plusieurs expéditions en Egypte m’ont valu ce nom et ce titre.(Si un jour vous allez dans ce beau pays,, je vous conseille le restaurant « Sarcophage », cuisine raffinée à l’ancienne)
Après des recherches très longues, nous avons trouvé la fautive et, où ?…. dans un petit placard sombre dans lequel se battent en duel un vieux balai en paille de riz, et un plumeau, une espèce de travesti, accoutré d’une jupe de plumes de toutes les couleurs qu’il fait voltiger, surement pour nous impressionner, et puis dans un coin, quelques boites et chiffons qui nous rappellent par l’odeur, qu’il s’agit de produits dangeureux pour nous.
Quand nous sommes arrivés, Melle « Fourniaise » se baladait sur le balai, montant et descendant, s’amusant comme une folle, au grand plaisir du « ba-laid » qui se trémoussait dans tous les sens car disait-il : ça le chatouillait ; mais quand nous aussi avons commencé à le parcourir pour aller chercher la sotte afin de la ramener à la maison, le balai ne rigolait plus du tout car là, ça le gratouillait, et c’était paraît-il moins drôle. Nous confondant en mille excuses, nous sommes sortis de ce maudis placard en jurant bien de ne plus jamais y revenir.
Parvenus au centre du salon, c’est à grands cris que je rameute les équipes qui se ramènent les uns après les autres.
Arrive Four-gon sur des chapeaux de roues comme à son habitude, mais dépité de n’avoir rien trouvé, suivi de Four-rure le snob, plus occupé de sa tenue que de la perte éventuelle d’un des membres de la famille, Four-bi, le bordélique ramène sa petite troupe à coups de gueule, précédé de four-bu, l’éternel fatigué qui a surement profité de ces quelques heures pour pousser un petit roupillon,.
La journée à été rude aussi il est temps de rentrer se reposer pour pouvoir continuer la promenade un autre jour, quand les toliers seront absents ; pour l’instant ils sont « at home » mémère fait la gueule et ne dit presque plus rien, Marcos comme à son habitude fait comme si tout allait bien, GP très occupé par l’achat de sa nouvelle voiture est entrain de se rendre compte qu’il s’est fait entuber, il a acheté un tas de ferraille pourri, qui brillait pourtant de tous ses feux, mais comme le « petit Monsieur » n’a jamais été capable de reconnaitre ses erreurs, lui aussi fait comme si tout allait bien. En bref ! une bonne petite famille française, bien de chez nous.
P.S. nous ne pouvons pas vous quitter sans vous donner des nouvelles de notre Nenesse national ; il va mieux ; la trouille qu’il a eue d’être viré comme un malpropre lui a foutu une chiasse pas possible qui a duré au moins…. Oh oui,…. si ce n’est pas plus……Remis de ses émotions, il vaque à ses occupations, mais toutefois on note un léger changement dans sa démarche ; quand il avance, il tortille du croupion avec un bruit de vieille casserole, il aurait perdu quelques vis lorsqu’il a chuté dans le couloir le soir où il était rond comme un boudin, son coccyx s’est dévissé et risque de tomber à tout instant, l’empêchant de s’asseoir confortablement dans son rocking-chair préféré, non, la vie de robot n’est pas de tout repos.
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